Près de neuf ans après leur dernier entretien, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié se sont rencontrés Lundi 29 juillet. Un tête-à-tête en forme de rapprochement entre deux hommes longtemps rivaux.
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ADO affirme qu’il n’est pas intervenu
Dans son numéro 3056, Jeune Afrique en décrypte les coulisses et expose les réactions des principaux acteurs politiques ivoiriens.
Le Magazine relate, en effet, qu’après sa récente rupture avec Henri Konan Bédié, qui n’a pas souhaité rejoindre le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Alassane Ouattara avait juré que ces retrouvailles « n’auraient pas lieu » et que son camp « a tout entrepris pour les empêcher. » Selon Jeune Afrique, différentes personnes disant agir pour le compte du président ivoirien sont intervenues en ce sens.
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Des propos « mensongers », assure le président ivoirien, qui dément formellement s’être intéressé à cette entrevue de quelque manière que ce soit.
« Quand deux Ivoiriens se rencontrent, ce n’est pas mon problème. Les gens peuvent se voir où ils veulent et quand ils veulent, ce n’est pas mon affaire. Je ne suis jamais intervenu », explique Alassane Ouattara à Jeune Afrique.
« Ce n’est pas ma manière de faire de la politique, conclut-il. Mon problème, ce n’est pas cela, c’est de faire venir des investisseurs en Côte d’Ivoire et d’améliorer la vie de mes concitoyens. »
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Un message porté par Mahamadou Issoufou
Alassane Ouattara précise que le cas de Laurent Gbagbo n’a été évoqué qu’une seule fois avec lui. C’était à la mi-juillet, lorsque le président nigérien Mahamadou Issoufou lui a fait part d’un message du socialiste français Guy Labertit, ami de Laurent Gbagbo, assurant que l’ancien président souhaitait la réconciliation en Côte d’Ivoire.
Acquitté en première instance de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale, Laurent Gbagbo espère voir les conditions posées par l’instance internationale levées, afin de rentrer prochainement en Côte d’Ivoire. Un retour qui poursuivrait la recomposition politique en cours, à quatorze mois de la prochaine présidentielle. Chacun des trois partis majeurs se prépare d’ores et déjà cette échéance qui promet d’être très disputée.