Comme annoncé, le procès conjoint de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé a repris le lundi 12 novembre 2018 à la Cour Pénale Internationale (CPI).
La parole a été donnée à la défense des deux prévenus. Dans sa plaidoirie, Me Emmanuel Altit, a rejeté les accusations du procureur.
L’avocat a émis les zones d’ombre sur l’existence des preuves de l’accusation.
Pour ce dernier, le procureur ne se base que sur des suppositions. « Le procureur utilise des supposés sans jamais prouver ses suppositions. Aucune démonstration. Il n’y a pas un seul moyen pour le procureur de démontrer les donneurs d’ordre. L’absence de preuves directes (…) », a fait observer la défense.
Emmanuel Altit affirme que le narratif de l’accusation est fragile et ne repose sur rien de sérieux.
« Le narratif de l’accusation est fragile parce qu’il ne repose pas sur les résultats d’une enquête sérieuse. C’est le narratif des autorités ivoiriennes qu’il nous sert. Il n’y a pas de notre point de vue véritablement de preuves. C’est un narratif préconçu. L’accusation ne présente rien ici qui a une quelconque valeur de preuve. C’est là le vrai débat. La question est de savoir si le dossier est vide ou pas », a lancé l’avocat de Laurent Gbagbo.