Poster régulièrement des photos sur les réseaux sociaux pourrait être un signe avant-coureur… de dépression. Selon une étude hongroise publiée la semaine dernière sur le site universitaire CG Scholar, la pandémie de covid-19 aurait eu des conséquences significatives sur l’anxiété, notamment celle des jeunes.
Toujours selon l’étude, les symptômes dépressifs les plus graves, nécessitant généralement un suivi médical extérieur, auraient été multipliés par deux chez les utilisateurs et utilisatrices compulsifs de réseaux sociaux. En particulier ceux qui postent régulièrement des photos personnelles et des selfies.
Menée par la doctorante en sociologie à l’Université Loránd-Eötvös de Budapest Alexandra Valéria Sándor, l’étude pointe tout particulièrement du doigt un phénomène que l’on connaît pourtant de mieux en mieux : sur les réseaux sociaux, l’image que l’on renvoie est biaisée, au même titre d’ailleurs que celle que les autres donnent à voir.
Confrontés à des corps et des vies parfaits sur Instagram, les internautes qui postent quotidiennement des selfies sont alors confrontés à leur propre imperfection, qu’ils essaient tant bien que mal de masquer à grand coup de filtres et de hashtags.
Un cercle vicieux qui n’en finit pas. Alors que le “mensonge” contribue à entretenir le mal-être de la personne qui publie, il encourage aussi les autres à faire de même.
Pour la chercheuse, les habitudes d’autoreprésentation auraient surtout pour effet de dégrader la santé des internautes.
Un constat qui rejoint tristement celui fait il y a quelques mois sur l’impact alarmant d’Instagram sur la santé des plus jeunes.
À travers cette étude, il ressort que la fréquence de partage de photos ou de vidéos personnelles n’était définitivement pas sans lien avec un état dépressif sévère.
Avec journaldugeek