Un tissu coloré à motifs et au statut culte en Afrique a fait fureur sur les podiums de cette saison. Le tissu imprimé à la cire vaut son pesant d’or. Au Togo, dans les années 1970, un groupe de femmes surnommées les “Nana Benz” ont fait fortune avec elle.
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Aujourd’hui, une nouvelle génération de “Nanettes” prend le relais, mais elles font face à de nouveaux défis en essayant de maintenir l’entreprise en vie. Nos confrères de France 24 ont fait davantage de lumière sur cette réussite africaine.
Au cœur du quartier textile de Lomé, la capitale togolaise, se cache un univers entièrement féminin : l’univers de la “Nana Benz”. Ces femmes d’affaires, souvent analphabètes mais extrêmement débrouillardes, ont construit dans les années 1970 et 1980 un empire textile qui s’étendait sur toute l’Afrique de l’Ouest.
Ils se sont spécialisés dans la vente de ‘tchigan’, tissu imprimé à la cire néerlandais, réputé pour ses couleurs vives et sa qualité exceptionnelle. Les Nana Benz ont été les premières femmes millionnaires du continent, peut-être même milliardaires, et leur succès a marqué le début de l’émancipation des femmes africaines. Avec leur chiffre d’affaires énorme, elles ont construit des villas de luxe dans les quartiers résidentiels de Lomé, acheté des appartements en Europe et importé les premières berlines allemandes, les fameuses Mercedes-Benz. C’est avec cette dernière réalisation que leur surnom est né.
Depuis, les Porsche ont remplacé les Mercedes et le règne des Nana Benz s’est affaibli. Au début des années 2000, ils ont dû faire face à une concurrence chinoise intense, le tissu fabriqué à Shanghai et vendu à des prix dix fois moins chers inondant le marché togolais.
Nos confrères de France 24 au Togo sont allés à la rencontre de plusieurs générations de ces femmes d’affaires, qui se battent pour regagner leur place au sommet du lucratif marché du tissu ciré.
Ci-dessous la vidéo.
Avec France 24