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Rigobert Song : “Rares sont ceux qui sortent d’un AVC en étant en pleine forme comme moi”

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Son charisme reflétait l’état d’esprit symbolisé par le Lion Indomptable fièrement représenté sur le maillot du Cameroun. Rigobert Song a eu l’honneur de soulever la Coupe d’Afrique des Nations en 2000 et réalise deux ans plus tard avec la sélection camerounaise l’exploit de le remporter deux fois d’affilée. 

Celui qui a débuté sa carrière pro au Tonnerre de Yaoundé en 92 met un terme à celle-ci en 2010. En 2016, la légende du football camerounais a été victime d’un accident vasculaire cérébral à son domicile. Dans une interview accordée à Girondins4Ever, il revient sur cet épisode de sa vie.

« Je rends grâce à Dieu parce que je suis en vie. Rares sont ceux qui sortent d’un AVC en étant en pleine forme comme moi. C’est une grâce divine pour laquelle je suis infiniment reconnaissant au créateur. 

Par la même occasion, je remercie tous ceux qui ont dit une prière pour moi quand j’étais dans le coma. Je vais bien aujourd’hui. Je profite de chaque moment que la vie m’offre et à l’occasion, je danse aussi (rires). En plus j’aime ça », a confié le vieux Lion.

« Ma vie est un MIRACLE et ce ne sont pas juste des mots, mais un fait. Et parce que le Très Haut a bien voulu me renouveler le souffle de vie en quelque sorte, je voudrais pouvoir même de façon infime rendre tout ce que j’ai reçu de la vie et de mon pays. 

Je souhaite contribuer modestement à soulager les souffrances des autres, tout en leur tendant la main. Je considère que si je peux interagir avec vous encore aujourd’hui, c’est grâce à la main salvatrice de Dieu, la sollicitude du président de la République, Paul Biya, et son épouse, Chantal Biya, dont la prompte réaction a permis que je sois évacué. 

On ne ressort pas d’une épreuve comme celle-là sans être changé. Surtout quand on a été très tôt orphelin. Mon père est décédé, victime d’un accident sur « L’axe lourd » Yaoundé-Douala. Le choc n’aurait pas été fatal pour lui si la prise en charge avait été rapide dans une structure sanitaire de proximité. Il aurait probablement été là pour me voir grandir. Hélas, il est mort pendant le transfert pour Yaoundé. 

Tout ce qui précède m’a conforté dans mon souhait de faire œuvre utile en m’investissant, à travers la fondation Rigobert Song, pour la construction d’un hôpital entre Yaoundé et Douala : LE CENTRE DES MALADIES CARDIOVASCULAIRES RIGOBERT SONG. 

Avec un plateau technique à même de garantir une prise en charge des personnes accidentées sur cette route et les malades d’AVC. Les projets que vous mentionnez à savoir une biographie officielle, un biopic, le jubilé se situent en droite ligne de la matérialisation de l’œuvre majeure que représente cet hôpital pour lequel nous devons évidemment lever des financements en adéquation avec l’ouvrage escompté».