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M. Rodrigue AKOLLY

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Rodrigue AKOLLY sans langue de bois.
Les Maladies Sexuellement Transmissibles MST, connues aujourd’hui sous le vocable : Infections sexuellement Transmissibles IST, font partie du cortège de maux qui minent et qui gangrènent le vécu quotidien de la jeunesse. Les causes sont aussi multiples que les conséquences. Face donc à ce fléau, nous devons adopter des comportements responsables.
Tel est le mot d’ordre que nous lance M. Rodrigue AKOLLY, président du Comité d’Organisation des Trophées vierges Togo.
Q : Bonjour Mr Rodrigue Akolly, merci de recevoir l’équipe de L-frii dans vos locaux afin de partager avec nous vos connaissances sur la thématique « les jeunes et les MST/IST ». Rappelons que vous êtes le Président du Comité National Trophées Vierges au Togo.
Alors dites nous d’entrée de jeux, c’est quoi les MST/IST.
R : Merci beaucoup pour l’opportunité que vous nous offrez. Par définition, MST signifie, les Maladies Sexuellement Transmissibles, et IST, les Infections Sexuellement Transmissibles. Auparavant on parlait beaucoup plus de MST, mais aujourd’hui l’on parle beaucoup plus d’IST parce qu’on peut être atteint d’une IST sans développer la maladie.
Q : Qu’est ce qui peut causer les IST chez les jeunes ?
R : Généralement les IST sont dues aux rapports sexuels non protégés, à l’utilisation en commun des objets de toilette et des sous vêtements mais surtout le multi partenariat sexuel non protégé.
Q : Est-ce que les IST peuvent agir sur le quotidien d’un jeune atteint ?
R : Tout à fait, déjà les IST peuvent causer la stérilité chez une femme, les IST peuvent aussi causer le cancer du col de l’utérus et aussi l’impact de la maladie sur sa santé.
Q : Pour vous, quelle conception les jeunes ont des IST, au vue de tout ce que vous venez de dire ?
R : Il faut dire qu’il faudrait beaucoup plus renforcer l’information au niveau des jeunes. Les jeunes conçoivent les IST comme étant une affection courante telle que le paludisme, la rhume, les maux de tête et il suffit de prendre un petit comprimé pour se soigner. Si nous faisons un zoom sur les effets des IST sur la vie d’un être humain, il est très important d’inculquer la notion de la santé sexuelle et de la reproduction à ces jeunes pour qu’ils puissent adopter des comportements responsables surtout par rapport à leur mode de vie sexuelle. L’information reste beaucoup à renforcer à l’endroit de des jeunes.
Q : Le mot est lâché, comportement responsable. Pour éviter une éventuelle contamination, comment les jeunes doivent t’il s’y prendre ?
R : Je conseillerai aux jeunes, dans la mesure du possible de limiter leurs rapports sexuels et d’utiliser systématiquement le préservatif. Là je m’adresse aux jeunes qui sont sexuellement actifs. Pour les non actifs, pratiquer carrément l’abstinence sexuelle jusqu’au mariage. Voilà quelques précautions nécessaires pour éviter les IST.
Q : Que doit faire un jeune atteint par une IST ?
R : Un jeune atteint d’une IST doit impérativement se rendre dans un centre de santé pour une prise en charge. C’est la première des choses à faire. Il faut éviter l’automédication. Le jeune doit suivre tous les conseils de l’agent soignant.
Q : Y a-t-il des centres d’informations et de dépistage des IST et du VIH au Togo ?
R : Oui, il y en a plein. Presque tous les centres de santé publique offrent les services de dépistage volontaire des IST et du VIH qui sont des fois gratuits. D’autres le font soit à 500 FCFA ou 1000 FCFA. De Cinkassé à Lomé, il existe des centres de jeunes. Par exemple à Mango il y a le centre de jeunes géré par la Croix Rouge Togolaise. Il y en a aussi à Kara. A Lomé, nous avons le centre des jeunes de l’ATBEF. Donc quand on se réfère aux centres de santé publique sur toute l‘étendue du territoire, on trouvera nécessairement un centre de jeune à côté.
Q : Très souvent pour un jeune infecté, ceci devient une fatalité, qu’en pensez-vous ?
R : Cela ne devrait pas ! C’est plutôt une responsabilité à prendre à deux mains. L’essentiel c’est de se faire traiter à temps. La question d’IST n’est plus une fatalité.
Q : Aujourd’hui sur le terrain, qu’est ce qui se fait pour que les jeunes puissent prendre conscience des IST ?
R : D’abord il y a des séances de renforcement de capacités des Agents de Santé Communautaire mais aussi des ONG et Associations qui existent et dont les capacités sont renforcées en matière de la santé sexuelle, de la reproduction, et aussi en matière d’IST en l’occurrence le VIH. Ces acteurs vont à leur tour sur le terrain pour sensibiliser les jeunes sur les bonnes pratiques et la nécessité de se faire prendre en charge en cas d’IST. Les médias sont aussi là et mènent des campagnes de sensibilisation sur les IST et c’est ce que fait votre site internet.
Q : Votre concours Trophées Vierges peut-il contribuer à sensibiliser les jeunes sur les IST ?
R : Tout à fait. La plupart des jeunes infectés par les IST sont déjà sexuellement actifs. Et nous, nous parlons de l’abstinence sexuelle jusqu’au mariage. Donc c’est une grande opportunité, à travers la culture de l’abstinence sexuelle, d’éviter les IST. Et même à travers les Trophées Vierges, la plupart des actions que nous menons sont orientées vers l’éducation, la santé sexuelle et surtout le dialogue intra familial.
Q : Il faut dire que vos actions tournent particulièrement autour de l’abstinence sexuelle, alors comment a été instauré Les Trophées Vierges ?
R : « Trophée Vierge » est un programme inscrit dans le plan stratégique national de lutte contre le Sida du gouvernement avec pour objet d’amener les jeunes et adolescents à la pratique de l’abstinence sexuelle ou de la virginité jusqu’au mariage. Donc chaque année, nous identifions et récompensons un groupe de jeunes filles ayant décidé de marquer l’année par leur virginité. Ceci viens du fait que le préservatif seul ne peut rien faire face aux IST, ni au VIH et qu’il y a une couche de la population jeune qui s’abstient du rapport sexuel. Donc nous avons voulu encouragé cette couche. Ceci a conduit aux Trophées Vierges. La 4ème dernière édition s’est déroulée le 29 Juillet 2012.
Q : Un mot à l’endroit des jeunes ?
R : Aux jeunes je voudrais dire que le problème d’IST est réel et qu’il leur revient de prendre en main leur devenir parce les conséquences des IST aujourd’hui, et, surtout les témoignages que nous avons, et ce que nous-mêmes nous voyons sur le terrain nous interpellent. Il faudrait que les jeunes aillent à la vraie information et fassent tout pour la mettre en application. Il est aussi important pour les jeunes d’éviter les fausses camaraderies ou les fausses informations qui pourront compromettre leur avenir. J’en appelle à la promotion de l’abstinence sexuelle, j’en appelle à l’utilisation du préservatif en cas de rapport sexuel.
Q : Votre mot de fin ?
R : Je remercie l’équipe de L-frii de m’avoir accordé cette opportunité pour m’adresser à mes jeunes frères et je suis persuadé que c’est une opportunité louable qu’offre l-frii pour transmettre l’information fiable sur les IST aux jeunes qui vont consulter le site internet. Merci alors.