Accusé d’être complice de M. Poutine, et favorable à la guerre en Ukraine, le milliardaire russe est l’une des personnes qui défraient la chronique depuis plus d’un mois.
Il fait l’objet de critiques pour son inaction et son silence face à la guerre.
Qualifié d’oligarque comme tous les entrepreneurs dans l’entourage de Poutine, Abramovich, n’a pas toujours vécu avec une cuillère en or dans la bouche.

Devenu orphelin à l’âge de trois ans, il est ensuite devenu l’un des hommes les plus riches du monde.
Aujourd’hui, les liens de Roman Abramovitch avec Vladimir Poutine l’ont dépouillé de ses entreprises et de sa réputation.
Roman Arkadyevich Abramovich est né à Saratov, dans le sud-ouest de la Russie, à quelques centaines de kilomètres de la frontière avec l’Ukraine, en 1966.
Sa mère, Irina, est morte d’un empoisonnement du sang lorsqu’il avait un an et son père est décédé deux ans plus tard après un accident avec une grue de construction.
Après cela, M. Abramovitch a été élevé par des membres de sa famille, passant du temps à Komi, dans le nord-ouest de la Russie, où l’argent était rare et les températures hivernales basses.
Cette enfance difficile a forgé en lui, la culture de la sobriété et de la modestie.
« Je suis sûr que les gens vont se concentrer sur moi pendant trois ou quatre jours, mais cela passera », a déclaré le milliardaire russe lorsqu’il a acheté le Chelsea Football Club en 2003. « Ils oublieront qui je suis, et j’aime ça ».
Il y a peu de chances que l’anonymat soit désormais de mise, compte tenu des événements de ces dernières semaines.
Après des années de demandes pour un examen plus approfondi des transactions de M. Abramovich, le gouvernement britannique a gelé ses actifs détenus au Royaume-Uni, y compris ses maisons, ses œuvres d’art et le Chelsea FC, et lui a imposé une interdiction de voyager.
Cette déchéance d’un homme qui a dominé le football britannique, mais qui a divisé les fans de sport, sera applaudie par certains. Mais il a déjà surmonté d’énormes défis, notamment dans sa jeunesse.
Il quitte l’école à 16 ans, travaille comme mécanicien et sert dans l’Armée rouge avant de vendre des jouets en plastique à Moscou.
Il s’est ensuite lancé dans la vente de parfums et de déodorants, accumulant des richesses grâce à la plus grande ouverture du leader soviétique Mikhaïl Gorbatchev, qui a laissé plus de place aux entrepreneurs.
Le milliardaire n’a jamais nié son appartenance au parti du Kremlin, il faut reconnaitre que Roman Abramovich fait aujourd’hui, partie des hommes à succès sur la terre qui ont bravé de grandes difficultés vers leur destin.