Alexeï Navalny, principal opposant et bête noire du président russe Vladimir Poutine, a été arrêté à son arrivée à Moscou, cinq mois après avoir été victime d’une tentative d’assassinat attribuée au Kremlin.
“Je n’ai pas peur. Je sais que j’ai raison. Je sais que les affaires criminelles lancées contre moi ont été montées de toutes pièces”, a-t-il déclaré quelques minutes après son arrivée avant de se faire arrêter “alors qu’il passait la zone de contrôle des passeports à l’aéroport moscovite de Cheremetievo, prenant un moment pour embrasser sa femme avant d’être emmené par la police”, rapporte le Financial Times.
Son arrestation, filmée par plusieurs chaînes de télévision et largement diffusée sur Internet, n’était pas une surprise : il faisait l’objet d’un avis de recherche en Russie depuis le 29 décembre, accusé d’avoir violé les conditions de sa liberté conditionnelle dans une ancienne affaire de fraude.
L’administration pénitentiaire de Moscou a confirmé la détention de l’opposant et précisé qu’il resterait “emprisonné le temps que le tribunal prenne une décision”, selon l’agence officielle russe Tass.
L’arrestation de l’opposant a soulevé une vague d’indignation en Occident, de l’Union Européenne (UE) aux États-Unis en passant par les pays baltes, rapporte Bloomberg.
Avec courrierinternational