Une enquête préliminaire vient d’être ouverte pour « trafic d’influence » et « blanchiment » visant les activités de conseil en Russie de Nicolas Sarkozy, a-t-on appris ce vendredi 15 janvier, de sources concordantes, confirmant une information de Mediapart.
Selon Mediapart, la justice anticorruption enquête depuis l’été 2020, suite à un signalement du service de renseignement financier Tracfin, sur les raisons pour lesquelles M. Sarkozy est rémunéré par une société d’assurances russe, Reso Garantia, contrôlée par deux milliardaires russes d’origine arménienne, Sergueï et Nikolaï Sarkisov. « La justice cherche à vérifier si l’ancien chef de l’Etat a seulement agi comme consultant, ce qui serait parfaitement légal, ou s’il se serait adonné à des activités de lobbying potentiellement délictuelles pour le compte des oligarques russes », écrit le site d’information.
Un contrat pour 3 millions d’euros
Le contrat conclu en 2019 porterait sur plusieurs années et un montant de 3 millions d’euros. Nicolas Sarkozy aurait déjà touché un paiement de 500.000 euros au titre de ce contrat, début 2020, toujours d’après Mediapart. Reso Garantia, fondée en 1991, est l’une des principales sociétés d’assurance en Russie, spécialisée notamment dans l’assurance auto/moto, avec plus de 34.000 agents dans ce pays et 11 millions de clients. En 2007, l’assureur français AXA avait conclu un accord avec les actionnaires de Reso Garantia pour acquérir une participation de 36,7% dans cette société pour environ 810 millions d’euros.
D’après Mediapart, AXA est un important client du cabinet d’avocats Realyze, co-fondé en 1987 par Nicolas Sarkozy. Sollicités, l’entourage de l’ancien chef de l’Etat ou son avocat Me Thierry Herzog n’ont par répondu immédiatement à l’AFP.
Source : Sputnik