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Ruth Elkrief tranchante : l’avis de la journaliste sur la polémique du dîner secret à l’Elysée

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Crédit photo : JDD

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Une polémique en pleine crise. Le 17 janvier dernier, soit deux jours avant la manifestation prévue contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron a invité officieusement plusieurs journalistes issus d’importants médias français à un dîner à l’Elysée.

Mais alors que cette rencontre devait rester secrète, elle fait aujourd’hui polémique sur la Toile. “L’objectif de l’Élysée, c’est qu’Emmanuel Macron distille la bonne parole, donne lui-même les éléments de langage aux dix journalistes les plus influents de presse parisienne, afin que la parole présidentielle infuse dans l’opinion. Et, pourquoi pas, l’influence”, explique la journaliste Eve Roger dans l’émission C Médiatique.

“Ce déjeuner confidentiel à l’Elysée des éditorialistes des médias, qui ont tous accepté de taire cette rencontre avec le président tout en reprenant ses éléments de langage, illustre ce ‘journalisme de gouvernement’ contre lequel nous avons créé Mediapart”, s’insurge quant à lui Edwy Plenel sur Twitter.

Invitée sur le plateau de Quotidien ce vendredi 27 janvier, Ruth Elkrief a été invitée à s’exprimer à son tour sur cette affaire qui fait scandale. Et la journaliste a affiché un avis très tranché sur la question.

“Cette polémique inutile et stupide me fait penser que parmi nos confrères journalistes, le populisme a gagné. C’est à dire que le populisme était politique, maintenant il est devenu journalistique”, lâche-t-elle avant d’ajouter : “C’est notre métier d’aller à la source de l’information et de rencontrer les acteurs de la vie politique (…) Ils n’ont fait aucune faute.”

Puis, toujours pour défendre la neutralité de ses confrères, Ruth Elkrief souligne qu’il n’y a pas la même polémique lorsque Jean-Luc Mélenchon déjeune avec des journalistes. “Grosse hypocrisie collective ! C’est vraiment, presque, une forme de complotisme”, poursuit-elle avant de conclure : “C’est pas bien, d’accentuer la défiance, qui est déjà grande (…) c’est pas rendre service à l’ensemble de la profession… Y compris à Médiapart”, rapporte Closer.