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S3xualité : le point G chez les femmes existe-t-il ?

Crédit Photo : Togonyigba

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Souvent recherché, parfois décrié, l’idée du point G continue toujours d’intriguer. Est-ce que cette zone de plaisir ultime est réelle ? Découvrez la réponse à cette question sur laquelle de nombreux scientifiques se sont penchés.

Glorifié dans la presse féminine, le point G serait la zone à stimuler pour un orgasme hors du commun et pourrait même déclencher une éjaculation. Pourtant, ce dernier ne fait pas l’unanimité parmi la communauté des experts qui continuent à en débattre.

Le point G a été découvert par un scientifique allemand

Popularisé dans les années 80, ce point dans le vagin ne cesse de faire polémique. Pour autant, aucune preuve scientifique n’indique clairement son existence. Cet emplacement a été découvert par Ernst Gräfenberg, un médecin allemand qui en 1950 le décrivait comme suit : « zone érotique, toujours présente sur la paroi antérieure du vagin, le long de l’urètre », révèle le Figaro dans un article consacré au point G.

Cette zone érogène peut d’ailleurs être stimulée en adoptant certaines positions. Les travaux de l’inventeur de l’anneau contraceptif n’ont depuis eu cesse d’être repris et cette théorie est devenue omniprésente en ce qui concerne la sexualité.

C’est trois Américains qui l’ont rendue populaire dans un ouvrage. Pour autant, la définition du scientifique n’est pas étayée par une preuve.

Les preuves de l’existence du point G manquent encore

Si plusieurs femmes témoignent de la stimulation de cette zone « magique », rien n’indique précisément où elle se trouve. Interrogée par le Figaro, Marie-Hélène Colson, sexologue et aussi directrice d’enseignement de sexologie à la faculté de médecine de Marseille exprime sa réticence quant à cet engouement fou pour ce point baptisé par les Américains comme G-Spot.

« Les études qui ont eu tant de retentissement médiatique portent sur un nombre modeste de patientes et se basent sur un niveau de preuve notoirement insuffisant » indique l’experte. Elle cite également une étude menée en 1983 sur 11 femmes.

L’endroit n’est pas trouvé par les scientifiques

Parmi ces 11 femmes, 4 seulement ont une telle zone stimulée par palpation manuelle. Une autre étude parue dans The Journal of Sexual Medicine vient encore enfoncer le clou et enterrer l’idée du point G. Ce sont des uro-gynécologues américains qui l’ont initiée.

Ils concluent : « Nous n’avons pas trouvé d’innervation particulière dans la paroi antérieure du vagin […] Il est possible que nous n’ayons pas cherché au bon endroit ». Un résultat qui indique que cette zone de plaisir instantanée reste et demeure un mystère même parmi les scientifiques.

A la quête de ce Graal, une nouvelle perspective vient s’ajouter et élargir le champ de l’orgasme, cette fois-ci confirmée par les experts.

L’orgasme est en lien avec le clitoris

Tandis que les experts continuent à s’évertuer à trouver ce point d’une exactitude infime, une autre théorie vient étayer l’idée d’un emplacement qui enclenche l’orgasme : la zone G.

Et selon l’hypothèse, ce ne serait pas le vagin qui serait en cause de la jouissance mais plutôt le clitoris qui est stimulé à travers lui. C’est entre les deux que serait situé ce point qui a fait les choux gras de la presse féminine mais aussi des sexologues.

Marie-Hélène Colson n’en démord pas. « Ceci semble confirmé par des études plus récentes utilisant l’échographie » atteste-t-elle en citant les travaux de la gynécologue Odile Buisson et l’urologue Pierre Foldes.

Les deux ont fait passer des échographies à 5 femmes et ont pu constater que la pénétration entraîne un mouvement du clitoris, l’organe dédié exclusivement au plaisir. Il existe 11 choses étonnantes à savoir sur cette excroissance de la vulve.

Le clitoris est une zone très innervée

 Toujours selon les recherches d’Odile Buisson et Pierre Foldes, c’est la racine du clitoris qui descend et entre dans la zone définie par le scientifique allemand à savoir la paroi vaginale antérieure. Cette recherche parue dans The Journal of Sexual Medicine précise que cette zone est très innervée. Sur cette dernière, nous pouvons lire : « Nous suggérons que cela pourrait augmenter le contact entre le vagin et le clitoris, très innervé. C’est important car l’innervation pauvre du vagin est l’argument habituel de ceux qui nient l’existence du point G ».

Un an plus tard, les deux experts recourent au même procédé échographique sur un couple pendant un rapport sexuel. Résultat : la racine du clitoris s’étend grâce au pénis et simultanément compressée contre la paroi du vagin. Un mouvement qui provoque l’orgasme.

Un point a été trouvé après une dissection

Relayée par Science et Avenir, une étude parue en 2012 dans le Journal of Sexual Medicine défend l’existence de ce point qui divise les spécialistes.

Leur expérience : les médecins américains ont disséqué le cadavre d’une femme de 83 ans pour trouver ce point du plaisir. Ce dernier se trouverait sous la forme d’une petite cavité située sur l’arrière de la membrane du périnée. Les experts l’ont même localisé à 16 millimètres de la partie de l’urètre. Toujours selon les chercheurs, il mesurerait 8 mm de longueur pour une largeur qui peut aller à 1,5mm.