Une étude allemande a aidé à mieux identifier les personnes à haut risque de développer le diabète, une maladie chronique lourde de conséquences si elle n’est pas traitée.
Plus de 3,5 millions de Français sont soignés pour un diabète, principalement de type 2. Mais de nombreux malades sont non diagnostiqués, en phase de ce qu’on appelle le prédiabète. Mieux connaître ces individus à risque permettrait de favoriser une prise en charge rapide et d’éviter les conséquences (les troubles cardio-vasculaires sont de 2 à 4 fois plus fréquents chez les diabétiques) de cette pathologie chronique, qui s’installe lentement. Une nouvelle étude, parue dans Nature medicine, a identifié plusieurs profils à risque.
Les chercheurs allemands de l’hôpital universitaire de Tübingen (Bade-Wurtemberg) ont décrit ainsi six formes différentes de prédiabète, qui permettraient de préjuger des éventuelles complications pour chaque groupe de prédiabétiques identifiés. Ils ont suivi 900 personnes pendant vingt-cinq ans. Durant cette période, ils ont analysé leurs compositions corporelles : masse grasse, quantité de gras autour de leur foie, taux de lipides sanguins, prédisposition génétique au diabète de type 2 et test de tolérance au glucose.
Ce suivi a permis aux médecins de les classer en six groupes distincts de prédiabétiques et d’évaluer leur risque de développer un diabète. Sans surprise, les personnes minces, ou en surpoids, mais sans problème d’insuline, présentaient peu de risque. Ceux qui avaient un risque plus élevé étaient obèses ou avaient un taux de graisse conséquent.
Or, chez ces derniers, les scientifiques ont montré qu’ils pouvaient développer des complications avant même que le diagnostic du diabète ne soit posé. Ils confirment donc l’importance d’identifier au plus tôt les personnes les plus exposées afin de leur proposer un traitement adéquat.
Généralement, un rééquilibrage alimentaire et une activité physique régulière sont préconisés en première intention. Si ces dispositions ne permettent pas de faire suffisamment baisser leur glycémie, un traitement médicamenteux y est associé.
L’Objectif étant de diminuer le risque de complications liées au diabète, qui sont nombreuses et peuvent toucher aussi bien les nerfs, le cœur, les artères et les yeux, que les mains, les pieds, les reins ou encore les dents.
Avec Femmeactuelle