On associe souvent la cirrhose à la consommation excessive d’alcool. Pourtant, cette maladie du foie ne concerne pas uniquement les personnes ayant une dépendance alcoolique.
Dans certains cas, elle résulte d’une cause totalement différente, celle de l’hémochromatose.
C’est quoi l’hémochromatose ?
L’hémochromatose est une maladie génétique dans laquelle l’organisme absorbe et stocke trop de fer. Cet excès s’accumule progressivement dans différents organes.
Le foie est le premier touché, mais le pancréas, le cœur et les articulations peuvent aussi être fragilisés. À long terme, cette surcharge en fer provoque une cirrhose, même chez des personnes qui n’ont jamais consommé d’alcool.
Le Dr Beauty Sodokin, médecin togolaise plusieurs fois primée au plan national et international, a raconté sur LinkedIn sa triste expérience avec un patient : « Docteur, je ne comprends pas pourquoi parle-t-on de cirrhose alors que je n’ai jamais bu d’alcool ? », lui avait confié ce dernier, inquiet et entouré de sa famille.
Face à cette situation, le médecin explique : « Derrière chaque diagnostic, il y a une personne, une histoire, une génétique et une vérité à découvrir. »
En cherchant plus loin, les examens ont révélé une hémochromatose, prouvant que la cirrhose n’est pas toujours synonyme d’alcool.
Dr Sodokin : « La cirrhose n’est pas toujours liée à l’alcool »
Dr Sodokin a écrit sur LinkedIn : « La cirrhose n’est pas toujours liée à l’alcool. Parfois, c’est le fer qui tue à petit feu, malheureusement en silence. Un simple test peut faire la différence entre une vie écourtée et une vie sauvée. »
Ancienne boursière de Drexel University aux États-Unis et actuelle responsable des partenariats et de la mobilisation des ressources chez Doctors of MLA, le Dr Sodokin milite pour une meilleure sensibilisation aux maladies silencieuses.
Son témoignage rappelle que si un médecin évoque une cirrhose et que l’alcool n’est pas en cause, il faut explorer d’autres pistes comme l’hémochromatose.
La santé de notre foie dépend de nombreux facteurs. Poser les bonnes questions et demander un bilan médical peut sauver des vies.
