Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Prof Moustafa Mijiyawa a procédé ce mercredi 24 avril 2019 à Lomé, à la présentation des résultats de l’approche contractuelle des services de santé au Togo.
Les points clés de sa présentation reposent sur les bases de la contractualisation, les motifs de l’adoption de cette approche par la gouvernement togolais, les centres contractualisés, les objectifs de la contractualisation et l’évolution des chiffres d’affaires enregistrés dans les hôpitaux contractualisés.
Les objectifs de la contractualisation visent à lutter contre la mauvaise gestion du système de santé, améliorer la gestion des ressources humaines, matérielles et financières; renforcer la gestion pharmaceutique; améliorer la prise en charge des indigents; améliorer l’hygiène et l’assainissement du cadre de travail et surtout améliorer la satisfaction des patients.
“Cette contractualisation a beaucoup assaini la gestion des finances des hôpitaux et en dehors de ça, cela a beaucoup impacté sur le taux de consultations, de fréquentations, l’aspect maternité et la prise en charge chirurgicale”, a confié le ministre.
Lire aussi : TIC : Google annonce une version d’Android pour les Smartphones sans écran tactile
Le ministre a également exposé les enseignements tirés de ces résultats et les perspectives pour les prochaines années.
En ce qui concerne les bases de la contractualisation, elles sont bien définies. Selon le ministre, cette contractualisation est régie par une convention entre le ministère de la santé et de l’hygiène publique et une entité non étatique. Elle repose sur plusieurs bases dont la formation sanitaire qui garde son statut public.
Outre cela, l’Etat garde son rôle et ses prérogatives et l’organigramme de la formation sanitaire reste en place. La société contractante s’insère dans l’organigramme, apporte un appui à la gestion de la formation sanitaire par la mise en place d’outils permettant une gestion orthodoxe, inclusive et transparente ; elle n’y injecte pas de ressources, et est rémunérée par l’Etat pour ses prestations de gestion.
Les résultats de la contractualisation au Togo
Plusieurs retombées positives en découlent de l’approche contractuelle des formations sanitaires au Togo. On retient entre autre:
- La disponibilité en médicaments dans les centres contractualisés, supérieure à 95% à Dapaong, Kara, Sokodé, Atakpamé et Blitta ;
- Un diagnostic pertinent des besoins ;
- La salubrité des centres ;
- La motivation et la valorisation des agents désormais impliqués dans la gestion à travers le comité de trésorerie ;
- Le renforcement de l’appui des partenaires, avec :
- La réhabilitation de la réanimation et du bloc opératoire du CHR d’Atakpamé par I’Etat d’Israël d’un montant de 167 millions de francs CFA ;
- L’équipement en appareil de radiographie du CHU-Kara par l’OOAS d’un montant 170 millions de FCFA
- L’appui de la Banque Mondiale en vue de la dotation en équipements et de l’extension de la contractualisation au CHU-Campus, au CHR Lomé commune, à l’Hôpital de Bè, et aux CHP de Kpalimé et de Notsé, au cours de l’année 2019.
Les enseignements tirés
Des résultats présentés par Prof Moustafa Mijiyawa, il ressort les enseignements suivants :
- La clé de la mise en oeuvre de la réforme et des résultats y afférents réside avant tout dans l’engagement et la forte implication des plus hautes autorités de notre pays;
- Une bonne gestion peut assurer le bon fonctionnement de nos hôpitaux par le biais notamment d’une fourniture en équipements et en intrants basiques, et le paiement régulier des primes et ristournes du personnel ; les deux bras de la balance visant à asseoir un système de santé robuste et résilient vont ainsi de pair ;
- La bonne gestion contribuerait à fournir des éléments de réponse à de récurrentes préoccupations;
- Il est possible d’imprimer une autre orientation aux actions de nos partenaires, basée sur propres.
Les perspectives pour les années à venir
Plusieurs activités sont programmées pour le compte des prochaines étapes. İl s’agit de :
- La communication des résultats enregistrés ;
- La motivation des acteurs à travers un bonus, fonction de la productivité;
- L’extension de la contractualisation à tout le CHU-SO et à d’autres formations sanitaires ;
- L’équipement des centres contractualisés en imagerie et en laboratoire : dotation des CHU et des CHR en scanners selon une procédure d’achat groupé prenant d’emblée en compte la maintenance, l’entretien et les réparations ;
- Une revue externe en vue d’une évaluation permettant des ajustements.
La cérémonie a vu la participation effective de Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. Une séance de travail se poursuit à huis clos entre les membres du gouvernement, l’ensemble du corps diplomatique ainsi que les acteurs impliqués dans cette démarche. Les échanges sont conduits par Dr Moeti.