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Santé : Le vaccin contre le paludisme fait ses preuves

Topsanté

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Les cris résonnent entre les murs du service pédiatrique de l’hôpital de Yala, dans l’ouest du Kenya. La piqûre du vaccin contre le paludisme fait pleurer les enfants. Un moindre mal pour lutter contre cette maladie, issue de parasites transmis par les moustiques, qui fait 409 000 morts par an dans le monde, dont 260 000 enfants de moins de 5 ans en Afrique. « Une fois, j’ai vraiment eu peur de perdre l’un de mes garçons. Il avait 3 ans et ses symptômes étaient très forts », raconte Maureen Atieno, assise à l’arrière de la salle de consultation.

Maureen Atieno  Photographie par Claudia Lacave / Hans Lucas.

Cette mère de huit enfants s’est rendue à l’hôpital pour faire vacciner ses deux petits derniers, des jumeaux de 9 mois. Dans cette région voisine du lac Victoria, où les moustiques trouvent de nombreux espaces de reproduction, le paludisme est endémique. Pour les plus jeunes, il peut devenir mortel en vingt-quatre heures.
C’est la raison pour laquelle ils sont la cible du premier vaccin préconisé contre la maladie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Depuis 2019, le RTS,S (commercialisé par le laboratoire GlaxoSmithKline sous le nom de Mosquirix) fait l’objet d’un essai à grande échelle dans trois pays – le Malawi, le Ghana et le Kenya – où 800 000 enfants ont déjà reçu une première dose. « Le paludisme est l’une des trois principales causes de décès chez l’enfant au Kenya, avec la pneumonie et la diarrhée », révèle le docteur Simon Kariuki, qui dirige les recherches sur le paludisme au Centre de recherche en santé mondiale (CRHG) de Kisumu, l’un des huit comtés où est menée l’évaluation.
Selon Joan Akimyi qui travaille pour l’administration locale et dirige plusieurs CHV, est qu’ « il y a eu une baisse générale du taux de mortalité lié au paludisme et le vaccin y est pour quelque chose ».

Avec : Le Monde