La terre, l’eau, les semences et les ressources naturelles sont des biens communs qui doivent être protégés par tous les acteurs.
Mais aujourd’hui, plus de 200 millions hectares de terre sont accaparés dans le monde entier par des entreprises, gouvernements, élites, spéculateurs souvent soutenus par la banque mondiale et bien d’autres institutions.
C’est face à ce constat que des organisations paysannes, des organisations de défense des droits humains et des mouvements sociaux se sont mobilisés pour créer la Convergence globale des luttes pour la terre et l’eau.
Cette dernière a procédé au lancement officiel de la plateforme nationale de la convergence des luttes pour la terre et l’eau ce mardi 1er mars à Lomé.
Cette plateforme a pour objectif de conscientiser les citoyens et les communautés à sauvegarder les biens communs à tous et à les utiliser d’une façon responsable.
Par ailleurs, sensibiliser les communautés et les personnes sur l’accaparement des terres, de l’eau, des semences et des ressources naturelles ainsi que les défis liés à ces ressources est entre autres la mission que la plateforme s’est assignée.
Elle est une coalition dans laquelle seront fédérées les actions menées au Togo dans le domaine du plaidoyer pour la défense des ressources naturelles afin de se garantir les droits des communautés à utiliser et à participer au contrôle de ses ressources.
Pour lutter efficacement contre ces pressions exercées sur les ressources naturelles, un appel à la mobilisation est lancé en termes de soutien par une caravane ouest-africaine pour la terre, l’eau et les semences qui mobilisera 15 pays de la sous-région ouest-africaine en mars 2016.
À travers cette caravane, les uns et les autres seront sensibilisés sur l’accaparement des ressources naturelles ainsi que les défis et les enjeux qui y sont liés. Elle permettra non seulement de soutenir tous les militants et les communautés qui défendent les droits humains liés à la terre, à l’eau et aux semences, mais aussi de dénoncer leur criminalisation.
La convergence globale des luttes pour la terre et l’eau va travailler pour que les communautés puissent utiliser d’une façon responsable les biens communs qui sont la terre, l’eau et les semences et à participer au contrôle de ces biens communs, a indiqué Claire Quenum, point focal du réseau pour le droit à l’alimentation.
” Le contrôle des biens communs ne doit échapper ni aux personnes, ni aux communautés. L’eau, la terre et les semences sont des biens communs et non des marchandises”, a-t-elle ajouté.