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Sécurité : ces deux pays africains vont bientôt collaborer pour le maintien de la paix

Un dirigeant tchétchène prédit la date de fin de la guerre en Ukraine

Crédit Photo : earthexpressnews

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L’Éthiopie a annoncé ce vendredi 3 janvier 2025, au lendemain d’une visite officielle à Mogadiscio, qu’elle allait finalement “collaborer” à une nouvelle force de l’Union africaine en Somalie contre les insurgés islamistes radicaux shebab, qui doit se déployer ce mois-ci.

Mogadiscio avait précédemment indiqué que les troupes éthiopiennes n’y participeraient pas, alors que les relations entre les deux pays s’étaient tendues après la signature par Addis-Abeba il y a environ un an d’un accord maritime avec la région séparatiste du Somaliland.

Après des mois de brouille, les deux pays ont toutefois récemment signé sous l’égide de la Turquie un accord pour mettre fin aux tensions.

“Les deux pays ont convenu de collaborer sur la mission AUSSOM”, la Mission de soutien et de stabilisation de l’Union africaine, “et de renforcer les relations bilatérales”, a déclaré dans un communiqué publié sur Facebook le ministère des Affaires étrangères éthiopien.

“Les discussions ont réaffirmé l’engagement des deux pays à travailler ensemble pour assurer la paix et la stabilité en Somalie et dans la région”, ajoute le communiqué, qui salue des échanges “fructueux” la veille entre la délégation éthiopienne menée par la ministre de la Défense Aisha Mohammed et le président somalien Hassan Sheikh Mohamud.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a donné son feu vert fin 2024 à la nouvelle force de l’Union africaine en Somalie, par une résolution adoptée par 14 Etats membres du Conseil sur quinze, les États-Unis s’étant abstenus en raison de réserves sur le financement.

Elle prévoit le remplacement au 1ᵉʳ janvier de la Mission africaine de transition en Somalie (Atmis) par la Mission de soutien et de stabilisation de l’Union africaine (AUSSOM).

Jusqu’à son retrait prévu le 31 décembre, le contingent de l’Atmis pouvait disposer de jusqu’à plus de 12.000 hommes, alors que les shebab continuent d’être une menace importante dans le pays.

La Somalie et l’Ethiopie avaient été invités à participer à la réunion du Conseil, sans voter. Le représentant somalien avait alors saisi l’occasion pour expliquer que “la fourniture de troupes à l’AUSSOM avait été conclue par des accords bilatéraux en novembre” avec des pays partenaires, évoquant le chiffre de 11.000 hommes.

Le texte adopté inclut la possibilité d’utiliser un dispositif créé par le Conseil de sécurité l’an dernier, qui prévoit qu’une force africaine déployée avec le feu vert de l’ONU puisse être financée jusqu’à 75% par les Nations unies.

Le ministre somalien des Affaires étrangères Ali Mohamed Omar s’était rendu la semaine dernière à Addis-Abeba pour rencontrer son homologue éthiopien Mesganu Arega, au lendemain de heurts meurtriers dans la localité frontière de Doolow, et tenter de préserver la fragile détente entre les deux pays.

© AVEC AFP