Mars serait-elle habitée par une forme de vie ? Selon un cosmonaute russe, la réponse serait affirmative. La planète abriterait une forme de vie apportée sur la planète rouge par l’Homme en y envoyant des stations automatiques et des rovers, pense Oleg Artemiev.
«Je pense qu’en fait, la vie est déjà présente sur Mars et elle y a fait son apparition très probablement grâce à nous. Parce que les rovers et les stations qui ont atteint Mars, quoi que nous fassions pour les traiter et pour les nettoyer et peu importe l’organisation d’une quarantaine, ont de toute façon apporté dans un recoin des micro-organismes les plus simples», a-t-il déclaré lors d’une séance en duplex avec l’Amérique centrale organisée par le centre de navigation dans l’espace et de l’aviation. «Et même si les conditions sur Mars ne sont pas les mêmes que sur Terre, ces micro-organismes ont survécu et commencent leur évolution», a-t-il affirmé.
Il a rappelé que le segment russe de la Station spatiale internationale était le terrain d’une expérience, baptisée Test, qui a prouvé la capacité des micro-organismes à survivre dans l’espace extra-atmosphérique.
«Cela étant, quand l’Homme mettra le pied sur Mars, il y découvrira probablement une forme de vie ressemblant à la vie terrestre, mais plus adaptée aux conditions de Mars», a affirmé Oleg Artemiev. De récentes recherches ont étayé la découverte par des scientifiques, en 2018, de petits «étangs» salés sur la planète rouge, augmentant ainsi la possibilité de la présence de vie sur la planète rouge.
La NASA a pour sa part lancé vers Mars son astromobile Perseverance, conçu pour découvrir des traces d’anciens microbes qui auraient pu être présents sur la planète il y a trois milliards d’années. Perseverance emporte également SuperCam, l’œil du robot, un appareil fabriqué à Toulouse par le Centre national d’études spatiales (CNES). La caméra va «tirer au laser sur les roches martiennes pour comprendre la nature du sol de Mars et chercher le Graal des astronomes, c’est-à-dire savoir s’il y a eu une vie passée» sur la planète, avait fait précédemment savoir le président du CNES, l’agence spatiale française, Jean-Yves Le Gall.