Le décès d’une femme enceinte au Sénégal a entraîné des poursuites judiciaires contre six sages-femmes, accusées d’être responsables de l’incident. La communauté des soignants a protesté contre cette décision en lançant une grève.
Parmi les mouvements, on comptait celui de l’association nationale des sages-femmes, qui a décrété une “journée sans accouchement”, avec un boycott des maternités, et reçu le soutien d’une centrale syndicale formée de médecins.
Sur les réseaux sociaux, les internautes n’ont pas hésité à critiquer les grévistes. Par ailleurs, le ministère de la Santé a dit avoir “pris des mesures”, sans plus de détails, et sans donner de précision sur l’impact de ces grèves.
Les différentes grèves dans la santé visent également à réclamer de meilleures conditions de travail et le respect d’accords financiers signés, selon les syndicats, avec le gouvernement. Six sages-femmes doivent être jugées le 27 avril devant le tribunal de Louga pour “non-assistance à personne en danger”, après la mort de Astou Sokhna.
Selon la presse sénégalaise, Astou Sokhna, âgée d’une trentaine d’années, est décédée après avoir attendu dans de grandes souffrances pendant une vingtaine d’heures la césarienne qu’elle réclamait.
Le personnel aurait refusé sa demande, arguant que son opération n’était pas prévue, et aurait menacé de la chasser si elle insistait. Son bébé n’a pas survécu. Le drame a suscité sur les réseaux sociaux un flot de protestations contre les défauts du système de santé public au Sénégal. Le directeur de l’hôpital a été limogé.
Une manifestation pour réclamer “justice pour Astou” est prévue samedi à Dakar.
Avec Africa News