Au Sénégal, le procès Hissène Habré contre Marcel Mendy a repris ce mardi 12 novembre. L’ancien président tchadien a été condamné à Dakar en 2016 à la prison à vie pour les crimes commis sous son régime, entre 1982 et 1990. Il accuse aujourd’hui l’ancien coordonnateur de la cellule communication des Chambres africaines extraordinaires – l’instance qui a jugé Hissène Habré dans son pays d’exil – de « diffamation » et « injures publiques ». En cause : un livre de Marcel Mendy intitulé Affaire Habré : Entre ombres, silences et non-dits.
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Hissène Habré avait déjà tenté de faire interdire la publication du livre, en novembre dernier, à cause de la photo de couverture utilisée « sans autorisation » selon lui, mais sans succès.
Depuis, sa défense poursuit l’auteur sur le contenu de l’ouvrage, qui retrace le parcours de l’ancien président tchadien, depuis son arrivée au Sénégal en 1990 jusqu’à son procès.
« Il a pointé certains passages du livre, par exemple l’histoire de l’enfant naturel qu’il a eu à Dakar, le financement du parti au pouvoir à l’époque, le parti d’Abdou Diouf, énumère Marcel Mendy. Mais nous avons toutes les preuves, nous n’avons rien inventé et le juge va décider. Moi j’ai la conscience tranquille, j’ai fait un travail sur la base de mon expérience empirique. J’ai eu la chance d’assister à tout le processus, maintenant, Habré je peux comprendre sa logique. Il était contre les Chambres africaines qu’il a traité de tous les noms d’oiseaux et de reptiles… »
De leur coté les soutiens d’Hissène Habré détenu à la prison du Cap Manuel dénoncent un « acharnement ». Ses avocats réclament 200 000 millions de FCFA à Marcel Mendy, un peu plus de 300 000 euros de réparations.
Avec RFI