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Sénégal-Présidentielle : 5 candidats sur le départ, Khalifa Sall et Karim Wade écartés

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Le Conseil constitutionnel sénégalais a dévoilé, ce lundi 14 janvier 2019, la liste des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 24 février prochain.

Sénégal-Présidentielle-5 candidats sur le départ, Khalifa Sall et Karim Wade écartés
Siège du Conseil Constitutionnel sénégalais /
© William de Lesseux/RFI

Sur les 27 dossiers initialement déposés en décembre, les sept (7) sages n’ont finalement validé que cinq candidatures : celle du président sortant Macky Sall (coalition Benno Bokk Yakaar), d’Issa Sall (PUR), d’Ousmane Sonko (Pastef), de Madické Niang (dissident du PDS) et d’Idrissa Seck (Rewmi).

Khalifa Sall et Karim Wade hors course

Comme on pourrait s’y attendre, Khalifa Sall et Karim Wade ne sont pas retenus.

Concernant le rejet de la candidature de Khalifa Sall, les juges du Conseil constitutionnel s’appuient sur la confirmation en appel de la condamnation de l’ancien maire de Dakar à cinq ans de prison ferme et 5 millions de F CFA d’amende, le 30 août 2018, notamment pour escroquerie aux deniers publics. Saisie d’un pourvoi en cassation, la Cour suprême a débouté cet ultime recours de Khalifa Sall le 3 janvier 2019.

Or, écrivent les sept sages, « lorsqu’un citoyen est condamné à une peine impliquant sa radiation des listes, il est frappé d’une incapacité électorale qui a pour effet de le priver de son droit de vote ». « Khalifa Sall ne peut plus se prévaloir de la qualité d’électeur », lit-on encore dans le document du Conseil constitutionnel, qui conclut : « Il y a lieu de déclarer la candidature de Khalifa Ababacar Sall irrecevable. »

Le même type d’arguments est avancé pour motiver le rejet de la candidature de Karim Wade. Cette fois, dans leurs attendus, les sages rappellent la condamnation du fils de l’ancien président sénégalais à six ans de prison ferme, le 23 mars 2015. Une condamnation dont la défense de l’intéressé fait valoir qu’elle ne l’a pas privé de ses droits civiques.

Mais selon le Conseil constitutionnel, la candidature de Karim Wade est invalidée du fait de l’absence dans son dossier de « la photocopie légalisée de la carte d’identité biométrique Cedeao faisant office de carte d’électeur ». Un tel document a pourtant bel et bien été déposé, mais la carte dont la photocopie est produite comporte la mention : « personne non inscrite sur le fichier électoral », notent les juges, qui soulignent que le dossier « ne comporte pas le numéro de la carte d’électeur » de Karim Wade. « En l’absence dans le dossier de toute autre mention permettant de déterminer ce numéro, la déclaration de candidature n’est pas valable », écrivent-ils.

Mais il est à préciser que ces candidats écartés ont désormais 48 heures pour déposer un recours devant le Conseil constitutionnel selon l’article L.122 du code électoral.