Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

>

« Si j’en entends un autre… » : Emmanuel Macron menace ses ministres

Facebook
Twitter
WhatsApp

Alors qu’il fait face à une crise sans précédent, Emmanuel Macron se doit d’avoir un gouvernement efficace et irréprochable. Or, depuis quelques semaines, le président de la République semble mécontent de la stratégie vaccinale et des sorties de certains ses ministres. Selon des propos rapportés par le JDD début janvier, le locataire de l’Élysée se serait agacé par la “lenteur injustifiée” de la campagne de vaccination en France et aurait fait comprendre à ses équipes que cela devait “changer vite et fort”.

Si l’Agence régionale de santé d’Île-de-France et le ministère de la Santé en ont pris pour leur grade, ils sont loin d’être les seuls. Et pour cause, Emmanuel Macron ne tolère plus le moindre faux pas, ni erreur de communication sur le sujet. Le 13 janvier, alors qu’il assiste à une réunion avec le gouvernement, le chef de l’État applique une nouvelle fois la politique du recadrage.

Lors de ce séminaire gouvernemental, dont Sud Ouest fait l’écho le dimanche 17 janvier, le président de la République prévient son auditoire : “Outre le Premier ministre, trois membres du gouvernement seulement sont autorisés à parler de la vaccination : le ministre de la Santé (Olivier Véran, ndlr), la ministre déléguée à l’Industrie (Agnès Pannier-Runacher, ndlr) et le porte-parole (Gabriel Attal, ndlr)”, déclare-t-il, avant de lâcher une phrase qui sonne comme une menace : “Si j’en entends un autre en parler dans les médias, je suis à sa disposition pour recevoir sa lettre de démission”. Même sentence pour ceux qui seraient tentés de dire du mal de leurs collègues : “Si j’en prends un à dire du mal des autres dans la presse…”, alerte Emmanuel Macron. “Ça a beaucoup secoué”, rapporte un participant à nos confrères.

Une remontrance qui ne doit rien au hasard. Lorsque le chef de l’État sermonne ses ministres, tous ont un nom en tête : celui de Jean-Baptiste Djebbari. Invité à l’antenne de BFMTV le 3 janvier, le ministre délégué chargé des Transports s’exprime sur la crise sanitaire, plus précisément le vaccin, et annonce que le gouvernement espère vacciner “26 millions de Français d’ici à l’été.” Problème : Olivier Véran parle d’un tout autre chiffre lors de ses prises de parole. Le ministre de la Santé évoque en effet 15 millions de Français vaccinés, au mieux, en juillet.

Il n’en fallait pas plus pour provoquer l’ire du président : “Ce qui s’est passé dimanche est inadmissible” a tonné le chef de l’Etat contre son ministre, “on ne peut pas avoir un ministre qui n’y connaît rien, qui donne des chiffres à la télévision”, s’emporte Emmanuel Macron, selon des propos rapportés par Le Point. Jean-Baptiste Djebbari est, depuis, prié de faire profil bas. Tout comme les autres ministres qui ne sont pas “spécialistes” de la question. À bon entendeur…

Avec Gala.