Le 6 juillet dernier lors de la présentation du gouvernement de Jean Castex, il y a eu au moins deux grosses surprises : la nomination de l’avocat Éric Dupond-Moretti à la Justice et le retour inattendu en politique de Roselyne Bachelot. Il y a aussi une absence qui étonne : celle de Sibeth Ndiaye. Dans ce remaniement, c’est Gabriel Attal qui prend sa place en devenant porte-parole du gouvernement. Un rôle dans lequel elle a été très critiquée pendant la crise sanitaire, notamment pour ses propos sur les masques. Une rétrogradation était dans ce contexte envisageable mais pas forcément une disparition. Rapidement, la principale intéressée a fait savoir par le biais de son entourage qu’il s’agissait d’un départ volontaire. Elle aurait elle-même soufflé l’idée à Emmanuel Macron de ne pas la garder.
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Quelques semaines avant le remaniement, elle lui aurait conseillé de se séparer « des visages qui ont abîmé la crédibilité du gouvernement », révèle Valeurs Actuelles. Elle n’aurait pas donné de noms, mais se serait inclue dans cette liste. « Surtout, ne vous sentez pas obligé de me garder, je ne demande rien », aurait-elle dit directement au président selon le magazine. En effet, le seul « mormon » de la macronie qui a résisté à ce dernier remaniement est Julien Denormandie. Ce soutien d’Emmanuel Macron de la première heure a été nommé ministre de l’Agriculture.
De belles propositions
Malgré l’entretien dévoilé par Valeurs Actuelles, le chef de l’État aurait tout de même fait des propositions à Sibeth Ndiaye. Ministre déléguée… à l’Insertion professionnelle ? Auprès du ministre de l’Intérieur ? Elle aurait tout refusé. Officiellement, après six ans passés à travailler avec Emmanuel Macron, l’ancienne porte-parole dit vouloir retrouver la vie civile, se reposer et surtout prendre le temps de s’occuper de ses trois enfants, qui “grandissent vite”.
A moins que Sibeth Ndiaye n’aie pas apprécié la nouvelle configuration gouvernementale, comme le rapporte de son côté Le Point : selon l’hebdomadaire, citant des proches, “elle ne se retrouvait pas dans l’orientation de l’équipe Castex : trop à droite pour celle qui a débuté dans les rangs de l’UNEF du PS”. Alors, lassitude, priorité à la famille ou désaccord politique ? Sans doute un peu des trois…
Avec Gala
