La candidate à la présidentielle d’octobre 2025, Simone Ehivet, a réagi après que Robert Bourgi, lui a demandé de renoncer à sa candidature.
« Je trouve que Monsieur Robert Bourgi est bien culotté de tenir de tels propos. J’aurais aimé qu’il soit aussi engagé à l’époque où la France tirait sur son ami Laurent Gbagbo. Mais, à ce moment-là, il n’a pas eu ce courage : il était même partisan de ceux qui tiraient. Il a accompagné des ministres français ici, en Côte d’Ivoire, pour organiser l’agression de la Présidence, du palais présidentiel.
Et aujourd’hui, il vient s’asseoir pour me dire : “Simone, retire ta candidature”. Je le trouve bien gonflé. Ceci dit, il a le droit d’avoir et d’exprimer son opinion. Mais il n’est pas électeur en Côte d’Ivoire, alors qu’il nous laisse tranquilles », a déclaré Simone Ehivet avant d’ajouter :

« J’ai salué le travail accompli par le Conseil constitutionnel parce que, pour une fois, nous l’avons entendu donner ses justificatifs et expliquer les critères de sa décision. C’est surtout cela que j’ai apprécié.
Cependant, je pense qu’il aurait été souhaitable que Monsieur Tidjane Thiam et Monsieur Laurent Gbagbo figurent sur la liste électorale. Concernant Laurent Gbagbo, il a été condamné à 20 ans de prison, ses droits civiques ont été retirés, ce qui lui vaut aujourd’hui un casier judiciaire chargé qui l’empêche d’être inscrit sur la liste électorale.
Or, ce problème aurait pu être résolu par le ministère de la Justice. Car, dès le départ, j’ai toujours affirmé que cette condamnation du Président Laurent Gbagbo était injuste, une décision qui peut même être qualifiée d’“inique” par les tribunaux de Côte d’Ivoire.
De la même manière, l’exclusion du nom de Monsieur Tidjane Thiam de la liste électorale n’est pas juste non plus. Ce sont des questions qui méritent d’être traitées. J’ai d’ailleurs indiqué que la solution, pour Laurent Gbagbo, aurait été que le président de la République prenne un décret après avoir convoqué l’Assemblée nationale pour voter une loi d’amnistie. C’était cela la véritable solution. Mais à présent, nous sommes d’accord qu’il est trop tard pour ces élections, sauf si l’on décide de les reporter ».