Certains diront que c’est l’époque la plus merveilleuse, car pour eux la vie est moins compliqué avec la technologie et singulièrement les smartphones. Mais ce service à des conséquences dramatiques et insoupçonnées sur notre santé.
Depuis son apparition, le téléphone portable ne cesse de faire les victimes à petite et grande échelle. Ainsi il est impensable pour certains de se retrouver ne serait-ce que 5 minutes sans leurs smartphones.
Cette peur de se retrouver sans son téléphone portable, aussi appelée nomophobie, est un mal de plus en plus courant ces dernières années, qui n’est pas sans conséquences. Selon une étude australienne, cette addiction au smartphone pourrait entraîner des comportements dangereux et avoir des effets néfastes aussi bien sur la santé mentale que physique.
Pour arriver à cette conclusion, les scientifiques australiens de l’université de Monash à Melbourne ont mené une étude, dont les résultats ont été publiés en juillet dernier dans la revue International Journal of Environmental Research and Public Health. « L’étude vise à déterminer si la nomophobie peut augmenter la probabilité d’une utilisation problématique, dépendante, interdite et dangereuse du téléphone portable », peut-on lire dans les travaux.
Pour les besoins de leur travail, les chercheurs ont interrogé 2.838 personnes. Les participants ont répondu à des questionnaires et ont détaillé leurs habitudes d’utilisation. D’après les résultats de l’étude, 56,7% des participants ont déclaré utiliser leur smartphone jusqu’à trois heures par jour. Le reste des sondés l’utiliserait plus de trois heures par jour. Les travaux ont également révélé que 99,2 % des participants ont fait état d’une forme de nomophobie. L’étude a aussi dévoilé que 13,2% des volontaires souffraient d’un niveau sévère de nomophobie.
Ils ont aussi découvert qu’un âge plus jeune et qu’une durée d’utilisation importante du téléphone par jour augmenteraient significativement la dépendance problématique, l’utilisation interdite et dangereuse du smartphone. Selon les résultats, les hommes seraient plus susceptibles que les femmes d’adopter une utilisation dangereuse de leur téléphone.
Les nomophobes seraient dix fois plus susceptibles d’utiliser leur smartphone dans un espace interdit. « La probabilité que l’on adopte des comportements dangereux avec un smartphone peut être multipliée par 14 pour les personnes souffrant de nomophobie grave », ont expliqué les chercheurs. En clair, les personnes atteintes d’un niveau sévère de nomophobie sont plus susceptibles d’utiliser leur téléphone en conduisant, en traversant la route ou en marchant.
« Ces résultats confirment la nécessité de poursuivre les recherches sur la relation entre la nomophobie et certains aspects spécifiques de l’utilisation problématique des téléphones portables, comme l’utilisation d’un téléphone portable au volant », ont conclu les scientifiques.
Source : Femmeactuelle