Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

Sommet du G5 Sahel : la France veut plus d’engagement de la part de ses partenaires

Facebook
Twitter
WhatsApp

Un an après le sommet de Pau, 5 pays du Sahel et la France se réunissent ce lundi 15 février 2021, pour faire le point sur la lutte antijihadiste dans la région.

Les présidents du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) sont annoncés présents à N’Djamena, la capitale tchadienne.

Le président français Emmanuel Macron participera pour sa part en visioconférence à ce sommet.

Paris veut plus d’efforts de ses partenaires

Un an après Pau et le temps du “sursaut militaire” doit venir à N’Djamena celui du “sursaut diplomatique, politique et du développement”, selon le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.

L’armée française revendique d’avoir sérieusement affaibli l’organisation État islamique et tué plusieurs chefs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Le nombre d’attaques de camps militaires a baissé en 2020.

Mais les deux principales nébuleuses jihadistes restent très actives. Et le gouvernement français, confronté chez lui aux interrogations croissantes sur un engagement antijihadiste financièrement et humainement coûteux (50 soldats tués depuis 2013), convient que le remède ne peut être seulement militaire. La France juge que trop peu a encore été fait par ses partenaires sahéliens sur le front politique, par exemple au Mali pour appliquer un accord de paix signé avec l’ex-rébellion du Nord ou pour faire revenir les instituteurs et les médecins dans les localités qu’ils ont désertées.

“Le passé l’a démontré” : si les opérations militaires ont pu “freiner ici et là” l’expansion des groupes jihadistes, ils “sont capables de faire le dos rond, contourner le dispositif et continuer” comme avant, avertit le directeur Sahel du think tank International Crisis Group (ICG), Jean-Hervé Jézéquel.

La France ne cache pas sa volonté de réduire la voilure. Elle va “ajuster (son) effort”, assurait en janvier Emmanuel Macron. Mais Paris semble hésiter à couper immédiatement dans ses effectifs.

Avec AFP