Une délégation de la CPI était arrivée à Khartoum (Soudan) depuis ce samedi 17 octobre pour rencontrer le gouvernement. Un bilan positif se fait déjà sur les discussions qui se poursuivront jusqu’au 21 octobre, car le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok s’est engagé à coopérer avec ladite délégation.
La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda discute de l’extradition de responsables recherchés pour “génocide” au Darfour avec le gouvernement du Soudan.
Toutefois, le sort de l’ex-président Omar el-Béchir, déchu par une révolte populaire en avril 2019 et recherché depuis plus d’une décennie par la CPI pour “génocide”, “crimes de guerre” et “crime contre l’humanité” au Darfour, n’a pas été mentionné dans les déclarations publiques faites après la rencontre du samedi.
Mme Bensouda a confié à l’agence de presse soudanaise SUNA que sa visite avait un “double objectif” : “discuter (…) de la complémentarité du travail de la Cour et de l’appareil judiciaire soudanais sur le Darfour” et de la “coopération des autorités soudanaises dans la collecte d’informations sur M. (Ali) Abdel Rahman Kosheib”.
Chef de milice, Ali Kosheib fait partie des 2 collaborateurs de l’ex-président Omar el-Béchir recherchés par la CPI pour “crimes contre l’humanité” et “génocide” au Darfour.
Après 13 ans de fuite, ce dernier s’est rendu début juin à la CPI, qui l’a officiellement inculpé le 15 juin de 53 chefs de crimes de guerre et contre l’humanité commis au Darfour entre 2003 et 2004, dont meurtres, viols, pillages et tortures.