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Soudan : destitué, Omar el-Béchir est attendu à la CPI

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Les deux mandats d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) en 2009 et 2010 à l’encontre d’Omar el-Béchir sont toujours actifs. L’ex-président soudanais reste poursuivi pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis au Darfour lors de la guerre opposant le régime à une rébellion, écrit rfi.fr

La Cour pénale internationale regarde pour l’instant avec prudence les événements en cours au Soudan, où le ministère de la Défense a annoncé ce jeudi la destitution d’Omar el-Béchir. Et pour cause : depuis dix ans, personne n’a coopéré dans l’arrestation du président soudanais, ni les 123 Etats membres de la Cour, ni le Conseil de sécurité de l’ONU. C’est pourtant lui, qui en 2006 l’avait saisi des crimes commis au Darfour.

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Cette destitution change bien évidemment la donne. L’embarras diplomatique à l’idée d’arrêter un chef d’Etat en exercice appartient désormais au passé. Mais beaucoup s’interrogent sur ce que feront les maîtres de Khartoum. Le pouvoir n’est pas entre les mains de l’opposition, et il apparaît peu probable qu’ils offrent une coopération pleine et entière à la Cour. 

Ils peuvent choisir de composer, en jugeant Omar el-Béchir devant la justice soudanaise pour les mêmes faits que ceux portés par la CPI. C’est l’une des options légalement acceptables pour la Cour, qui n’intervient qu’en dernier recours, lorsque les Etats refusent de conduire eux-mêmes les procès.