Rechercher
Fermer ce champ de recherche.

>

Soudan du Sud : l’ONU condamne un nouveau meurtre d’humanitaire

Facebook
Twitter
WhatsApp

Les Nations unies ont condamné ce lundi 2 novembre 2020 le meurtre d’un travailleur humanitaire au Soudan du Sud et exigé que cessent les attaques contre les employés du secteur humanitaire, dans ce pays réputé le plus dangereux au monde pour eux.

 

 

Une équipe de l’ONG Plan International, basée au Royaume-Uni, est tombée dans une embuscade le 29 octobre 2020 dans l’État oriental du Jonglei. Les tirs ont tué un des employés de l’organisation et grièvement blessé un de ses collègues, rapporte le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) dans un communiqué.

 

 

L’équipe était chargée d’un programme depuis suspendu de nutrition destinée aux femmes et aux enfants affamés par les inondations et la persistance des violences armées dans cette région.

 

 

« Je condamne fermement cette attaque et le meurtre de plus d’un employé humanitaire », déclare le coordinateur de l’action humanitaire de l’ONU au Soudan du Sud, Alain Noudéhou, dans ce communiqué. « Les violences visant les acteurs de l’action humanitaire doivent cesser », a-t-il ajouté en appelant à ce que les auteurs de cette embuscade soient « traduits en justice et rendent des comptes ».

 

 

Le Soudan du Sud-Est généralement considéré ces dernières années comme l’endroit le plus dangereux au monde pour les travailleurs humanitaires et cette embuscade mortelle survient dans un contexte de recrudescence des attaques contre les membres et convois d’organisations humanitaires à travers le pays.

 

Selon OCHA, huit travailleurs humanitaires ont été tués au Soudan du Sud depuis le début de l’année. Deux ans à peine après son indépendance, acquise en 2011 après des décennies de guerre contre Khartoum, le Soudan du Sud a plongé dans une terrible guerre civile sur fond de rivalités politico-ethniques à la tête du jeune État.

Le conflit a fait près de 400.000 morts, en grande majorité des civils. Un cessez-le-feu signé en septembre 2018 et la formation en début d’année d’un gouvernement d’union nationale ont partiellement arrêté le bain de sang, mais de nombreuses régions restent ravagées par des conflits localisés.

source : lefigaro.fr