La décision des Etats-Unis de maintenir le Soudan sur sa liste noire a fait des mécontents. Pour le Premier ministre du Soudan, Abdallah Hamdok, il s’agit d’une décision injuste mettant à mal l’économie de son pays.
Ces sanctions contre le Soudan ont été instaurées depuis août 1993 car il a abrité le chef d’el-Qaëda Oussama ben Laden de 1993 à 1996. « Les Soudanais n’ont jamais été des terroristes, c’était l’œuvre de l’ancien régime », a insisté le Premier ministre.
Il a par ailleurs écarté les rumeurs d’une éventuelle reconnaissance d’Israël par Khartoum en contrepartie du retrait de cette liste. Revenant sur le sort judiciaire réservé à l’ex Président Omar El Béchir, le chef du gouvernement a évoqué la création d’un « tribunal hybride » au Soudan composé de magistrats de la CPI et de juges soudanais.
Selon les dernières statistiques du FMI, le Soudan figure en tête des dix pays africains affichant le taux d’endettement le plus élevé début 2020 avec une dette publique équivalant à 207 % du PIB.