Les autorités soudanaises ont annoncé ce mardi 29 septembre qu’elles allaient collecter et confisquer toutes les armes détenues illégalement. Il est à préciser que le Soudan a connu 3 années de guerre civile.
“Nous allons prendre des mesures très strictes (…) car les armes doivent demeurer exclusivement aux mains des forces régulières”, a affirmé le général Ibrahim Jaber Ibrahim, membre du Conseil souverain, plus haute autorité du pays chargée de superviser la transition vers un pouvoir civil à la suite de la destitution de l’autocrate Omar el-Béchir en avril 2019.
Selon le site GunPolicy.org de l’Université de Sydney, il y avait en 2017 2,76 millions d’armes à feu aux mains des civils, soit 6,6 armes pour 100 habitants dont seulement 6 724 étaient enregistrées.
L’annonce de la confiscation a été faite sur la base désertique de Hager al-Assal, à 200 kilomètres au nord de Khartoum, lors d’une cérémonie au cours de laquelle 300 000 armes légères, pour la plupart vieilles et usagées, ont été détruites.
Beaucoup de ces armes avaient été remises “volontairement” à l’armée par des Soudanais ces trois dernières années.
“Maintenant, ce n’est plus sur la base du volontariat. Ce sera obligatoire et nous allons utiliser des instruments pour déceler les armes qui sont cachées et faire appel à des chiens entraînés pour cette tâche.
En outre, la signature d’un accord de paix est prévue entre le gouvernement et le Front Révolutionnaire du Soudan (FRS) ce samedi 3 octobre.