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Star : La très bonne action de Charlotte Dipanda pour les jeunes filles

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La chanteuse Charlotte Dipanda a fait au cours de la semaine dernière une annonce retentissante pour les jeunes filles à l’Ouest Cameroun.

« A chaque fois que je parle de ma grand-mère dans mes chansons, c’est une façon pour moi de magnifier les qualités, la place, le rôle de la femme.  Ma grand-mère c’est vraiment la femme qui a principalement joué le rôle maternel dans ma vie. A travers la fondation (créée en 2018 pour ses 10 ans de carrière, ndlr) je me suis engagée à m’occuper des jeunes filles. C’est une fondation qui est toute jeune, qui va avoir à son actif le premier lycée qu’on a construit à Ebonè, et qui sera inauguré à la rentrée prochaine en septembre 2021 », a-t-elle indiqué.

 « C’est un établissement qui va vraiment s’occuper de l’éducation de la jeune fille. Parce que ça fait 20 ans que je suis partie du Cameroun, 21 ans bientôt. A chaque fois je reviens et je me rends quand même compte qu’il n’y a pas de relais. Moi quand j’étais adolescente, on avait des modèles de femmes qui nous donnaient envie de nous projeter » , a-t-elle expliqué.

Et d’ajouter : « Aujourd’hui, c’est devenu presque mythique, rare. On a des femmes qui se battent certes, mais il n’y en a pas assez à mon goût. Moi je pense qu’il faut aller à l’origine. Prendre des gamines qui vont rentrer en 6ème, et leur inculquer notre vision du rôle de la femme dans la société, je pense que c’est là qu’il faut le faire, maintenant. Nous on a loupé un épisode, on essaye tant bien que mal de partager cette vision là mais c’est difficile quand l’environnement normalise le fait qu’une jeune fille se dise que pour elle, réussir sa vie c’est rencontrer un homme demain qui va l’épouser et tout faire pour elle ».

 « Notre société considère que c’est ça réussir sa vie en tant que femme. Pourtant on a tant de choses à dire. Si on avait un peu plus de responsabilités, je pense qu’on vivrait mieux ensemble. On porte les foyers, mais on fait plus que ça. Même dans les entreprises, je vois des femmes plus sérieuses, plus rigoureuses. C’est pour ça que je pense qu’il faut éduquer la jeune fille depuis le bas âge. Moi j’aimerais que chacun de vous arrive à Ebonè et raconte son expérience à ces jeunes filles, c’est ça finalement avoir des modèles. Parce que souvent, ceux qui font beaucoup de bruit, ne sont pas ceux qu’il faut, et celles qui travaillent sont tellement absorbées dans leur boulot, qu’elles sont méconnues », a-t-elle conclu.