Stromae finit l’été en beauté. Le chanteur belge donnera la dernière date de sa tournée estivale française au festival Rock en Seine. Une première dans la carrière de l’artiste. « C’est cool de le faire vraiment pour la première fois. Son dernier album en date dénommé “Multitude est au centre de toutes les attentions.
Les personnages, le tempo, les inventions artistiques, les décors, tout était au rendez-vous pour chacun des clips de l’album. Un véritable chef-d’œuvre qui n’a malheureusement pas échappé aux critiques. “Je partage clairement avec Brel cette volonté de raconter avec désinvolture l’humain et l’universel à travers des personnes désillusionnées. Écrire des chansons sur mon petit monde à moi, la vie d’artiste, les tournées, le rapport à la célébrité, ça ne m’intéresse pas.
Je préfère garder ces considérations pour ma femme et mes amis. Je ne fais pas partie de ces artistes qui envisagent leur musique comme un journal intime. À la manière de ‘Comme ils disent’ de Charles Aznavour, où il se met à la place d’un homosexuel, j’ai envie de mettre en lumière des gens ou des faits de société.
Et pour ça, quoi de plus amusant que d’incarner des personnages ? Je n’avais pas envie de me terrer dans le noir, je voulais simplement un endroit à moi, dédié à la création. Je n’aime pas avoir l’impression de faire perdre du temps à quelqu’un en lui demandant de venir un jour où, finalement, je n’ai pas d’inspiration.
Être seul, c’est la garantie d’être le plus sincère possible. J’ai beau m’entendre très bien avec mon équipe, je n’ai pas envie de ressentir sa pression, d’avoir la sensation de devoir lui plaire et de ne plus écouter mes envies au moment de créer.
Je n’ai pas envie d’écrire des chansons vides de sens qui sonnent bien, ni de mettre de la poésie en chanson. Je me situe entre les deux”, a expliqué l’artiste. Pour “Multitude”, Stromae s’est donc assis face à son micro, seul, passant parfois plus de quatre heures par jour à faire des prises.
