A l’instar des colliers, des bracelets, des boucles d’oreilles, et autres accessoires de beauté, les anneaux et les chevalières font partie de l’ensemble des bijoux que les hommes ainsi que les femmes enfilent au Togo comme un peu partout ailleurs.
Ce style, jadis prisé par les “anciens”, c’est-à-dire les adultes ou les vieux, semble de plus en plus gagner la jeunesse. Qui n’a pas déjà vu son Tonton ou son grand-père porter fièrement gourmette, chevalière et même bague de toute sorte, avec fière allure d’ailleurs ? Si certaines croyances populaires, notamment, s’accordent à affirmer que ces objets doivent être portés à un doigt en particulier et non de façon indifférente, force est de constater que ce n’est pas toujours le cas, avec la jeunesse.
Pour Tony par exemple, la chevalière qu’il porte au-delà du fait que cela lui donne une certaine allure, a une certaine valeur émotionnelle. « C’est quelque chose qui me donne de la confiance. En fait, il s’agit du premier bijou de qualité que je me suis offert », nous confie-t-il.
« Moi, j’aime juste les anneaux. Ça rend les doigts plus jolis. Je porte d’autres bijoux aussi. Ce sont des astuces qui rendent la femme plus coquette, à mon avis », a expliqué Carol.
Ainsi, afficher des anneaux et des chevalières aux doigts est devenu une pratique en vogue auprès de la jeunesse togolaise. Effet de mode, retour aux sources ou choix personnel, les avis qui motivent la chose sont légion. Une chose est sûre, très peu de gens donnent un sens au « pourquoi » de la multitude des bagues qu’ils portent.
Pour certains connaisseurs, en dehors du simple style, c’est un véritable code. Car, selon le doigt sur lequel elle est portée, la bague peut véhiculer un message, être un signe d’appartenance à une communauté, l’expression d’un code ou d’un symbole… C’est le cas de certains cercles dont les membres arborent à un certain doigt une bague conçue dans un métal précieux et affublée de certains symboles, signes ou inscriptions.
Le bijou devient à ce moment-là un signe distinctif, ce qui illustre son utilité pour le propriétaire qui peut-être a un secret qu’il partage avec les initiés ou les personnes âgées. Malheureusement, seule la bague sur l’annulaire gauche, symbole de fiançailles ou de mariage, semble être connue de la plupart.
Sur son aspect cultuel, la bague a tout son sens et son métal choisi avec soin, dépend du type de divinité à laquelle appartient l’adepte qui l’arbore. Mieux, il est entouré de mysticisme, symbole de protection pour certains, vectrice de vertus de différentes sortes pour d’autres. Passons !
En somme, même si le choix esthétique des accessoires de beauté est libre, il est quand même de bon ton de se demander si l’on doit porter les anneaux et chevalières simplement par conformisme ou juste pour paraître.
