L’Institut supérieur de l’information, de la communication et des arts (Isica) en partenariat avec l’Association Aprocom-Togo, Agora des professionnels de la communication a organisé ce vendredi 18 mars à l’Auditorium de l’Université de Lomé, une table ronde sur le thème, ‘Rôle et place de la communication dans les institutions publiques au Togo’.
Ce cadre d’échange entre des professionnels du secteur, enseignants-chercheurs et étudiants a permis de passer en revue les mutations intervenues dans la communication publique depuis les indépendances à ce jour, les différentes perspectives en vue pour cet outil qui favorise la compréhension et l’adhésion de la population à l’action publique.
La Directrice de l’Isica, Dr Pépévi Kpakpo dans son intervention a rappelé la définition de la communication publique qui est ‘la communication formelle qui tend à l’échange et au partage d’informations d’utilité publique, ainsi qu’au maintien du lien social, et dont la responsabilité incombe à des institutions publiques ou à des organisations investies de mission d’intérêt collectif.’
De cette définition, il va sans dire qu’elle a pour utilité d’informer, d’écouter, de contribuer et d’accompagner les changements tant comportementaux que d’organisation sociale. Un outil donc important et qui engendre en son absence, une perspective où chaque citoyen se forge sa propre information aboutissant à la désinformation, a-t-elle ajouté.
La présente table ronde a noté un panel composé du Secrétaire général du Ministère en charge de la Fonction publique, M. Assih Atissim, M. Koulété Atassé, Conseiller en communication du Ministre en charge de la Communication, Mme Mabenga Jeanne en charge de la Communication de l’Office togolais des recettes, M. Efui Tamakloe, chef de la division communication de l’Agence nationale d’assainissement et de la salubrité publique, Mme Asimtoke Georgette, et la modératrice, Mme Yao Namoin.
Le Secrétaire général dans son intervention a caricaturé l’évolution de la communication publique en deux périodes. La première entre 1958 et 2006, où elle était quasi inexistante, et exécutée dans le meilleur des cas par des responsables des ressources humaines ; et la période post 2006 en l’occurrence après le Dialogue social tripartite, et les états généraux de l’administration publique, à partir de laquelle, le domaine a connu des améliorations sensibles.
Dans ses propos, il n’a pas manqué de préciser les réformes opérées dans cette deuxième période telles que le décret 2011 instituant la place des conseillers en communication et chargés de presse au sein du cabinet du Ministre ; la dernière loi facilitant l’accès aux informations publiques ainsi que le déploiement prochain par le Gouvernement de son système digital d’information.
Des mesures, bien qu’ils ne soient pas dans un ordre d’idée de réalisation de profits économiques, vont dans la logique de rendre compte aux citoyens et de la légitimation de l’action étatique, peut-on souligner dans l’intervention de M. Koulete Atasse.
Des exemples pratiques ont été pris sur l’Otr avec sa politique de légitimation auprès des contribuables et de la population par communication, à travers la présentation de Mme Mabenga, ainsi que sur l’Anasap pour illustrer concrètement ce qui se fait.
Un débat riche en apports, contributions, et questions/réponses a étoffé cette table-ronde qui a permis à plus d’un, d’apprendre davantage sur ce thème au cours de cette première édition qui ne compte pas s’en arrêter là.
