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Cancer du sein : du dépistage au traitement, ce qu’il faut savoir

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Plus de 50.000 nouvelles femmes sont touchées chaque année par le cancer du sein, ce qui en fait le plus répandu des cancers féminins. Et si l’amélioration significative des traitements permet de sauver de plus en plus de vies, certaines tumeurs malignes continuent d’être fatales.

Qu’est-ce que c’est ?

La prolifération incontrôlée de cellules anormales entraîne la formation d’une masse (tumeur).

On distingue deux catégories de cancers du sein :

  • Les cancers non invasifs (ou “in situ”, 25 % des cas) dans lesquelles les cellules cancéreuses restent confinées dans les canaux ou les lobules ;
  • Les cancers invasifs (ou “infiltrants”, 75 % des cas), dans lesquels les cellules cancéreuses envahissent les tissus entourant la tumeur, et peuvent se propager vers d’autres parties du corps. On les appelle alors des métastases.

Comment ça s’explique ?

L’âge est le principal facteur de risque : 3 cancers du sein sur 4 se déclarent après 50 ans. La maladie est rare chez la femme de moins de 35 ans et exceptionnelle avant 20 ans. Les hommes peuvent également être touchés mais c’est extrêmement rare (1 % de ce type de cancers).

D’autres facteurs peuvent intervenir

  • Des facteurs familiaux ou génétiques : si plusieurs femmes de la même famille ont un cancer du sein, du côlon ou des ovaires, ou si une femme de la même famille a eu un cancer du sein avant l’âge de 40 ans. Seule une petite partie des cancers du sein (5 à 10 %) sont héréditaires.
  • Des caractéristiques propres à l’individu telles qu’une puberté précoce, une ménopause tardive, la consommation exagérée d’alcool, l’obésité…

Cancer du sein : causes et facteurs de risque

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=zh6OWMi7Y4g&w=560&h=315]

Quels sont les symptômes ?

Différentes anomalies peuvent alerter, repérables par la femme elle-même ou lors d’un examen médical : la modification de la dimension ou de la forme d’un sein, une grosseur/boule dans un sein, un ganglion dur au niveau de l’aisselle, un écoulement par le mamelon (surtout s’il est sanglant), une modification de la pigmentation ou de la texture.

Les enjeux du dépistage

Même s’il est impossible d’éviter sa survenue, un cancer du sein pris à temps et mieux soigné et comporte moins de risque de récidive. C’est pourquoi, en France, chaque femme de 50 à 74 ans bénéficie gratuitement d’une radiographie des seins (mammographie) tous les deux ans. Cet examen détecte les anomalies de petite taille, dont certaines seulement se révèleront être un cancer. Des examens complémentaires (analyse des cellules cancéreuses notamment) permettent d’affiner le diagnostic et d’évaluer le stade de la maladie. Enfin chaque femme peut être attentive à ses seins et, en cas de doute, consulter son médecin.

Une femme pratiquant l’auto-palpation pour détecter d’éventuels ganglions indicateurs d’un cancer du sein

Ces derniers temps, le dépistage systématique du cancer du sein fait débat chez certains professionnels, en raison des risques de surdiagnostic entraînant des traitements inutiles ou encore la possibilité de “réveiller” des tumeurs inactives, du fait des radiations nécessaires à l’exploration.

Mais la balance bénéfice/risque reste favorable au dépistage : le risque de surdiagnostic est de l’ordre de 1 à 10 pour 100.000 femmes dépistées, alors qu’on estime que 100 à 300 décès sont évités pour 100.000 femmes dépistées. Le dépistage précoce du cancer du sein reste donc plus que jamais d’actualité.

Quels sont les traitements ?

Il y a principalement deux types de traitements : locaux et généraux. Ils sont souvent associés.

  • Traitement locaux : la chirurgie et la radiothérapie ciblent la tumeur dans le sein et les ganglions. La chirurgie permet d’enlever tout ou une partie du sein, selon la taille de la tumeur. La radiothérapie utilise des rayons X pour bloquer la capacité des cellules cancéreuses à se multiplier et finalement les tuer.
  • Traitements généraux : la chimiothérapie et l’hormonothérapie sont des traitements qui agissent dans tout l’organisme. La cure de chimiothérapie peut se faire à l’hôpital ou à domicile. Elle consiste en l’administration, par perfusion, de plusieurs médicaments associés. L’hormonothérapie empêche l’action des hormones féminines, les œstrogènes, susceptibles dans certains types de cancers du sein, de stimuler la croissance des cellules cancéreuses. Généralement, le traitement démarre par une chirurgie. Ensuite, selon les individus et selon la tumeur, sont utilisés les autres traitements dits “adjuvants” qui augmentent les chances de guérison et diminuent le risque de rechute.

Peut-on reconstruire un sein ?

En cas d’ablation totale du sein, il est possible, parfois immédiatement, sinon un an plus tard environ, de reconstruire un sein qui ressemble, autant dans sa forme que dans son apparence, au sein naturel. Cette opération s’appelle une mastectomie (Cancer du sein : “l’effet Angelina Jolie”). Elle peut se faire soit par l’insertion d’une prothèse soit en utilisant les tissus ou le gras provenant d’autres parties du corps (bas du ventre, fesses, cuisses…).

Quelles sont les conséquences ?

De nombreux effets secondaires sont liés aux traitements du cancer du sein. Les plus fréquents : une grande fatigue, une baisse de la libido, des bouffées de chaleur, un gonflement du bras (lymphœdème). Des études ont montré que 35 à 45 % des personnes atteintes de cancer peuvent vivre avec une détresse significative pendant ou après la maladie. La fatigue, la douleur, les troubles du sommeil, l’anxiété, la dépression, sont autant de symptômes souvent rencontrés. Outre le suivi médical, il est donc important de bénéficier également d’un suivi psychologique.

Enfin, après le traitement d’un cancer du sein, un suivi à vie est nécessaire pour détecter les signes d’une éventuelle récidive (grande fatigue, amaigrissement involontaire…).

Avec Science et Avenir