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Esclavage : Le président ghanéen exige que “l’Afrique reçoive des réparations”

Crédit Photo : Twitter

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Le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, demande des réparations pour les pays africains qui ont subi l’esclavage. Dans un long discours publié sur les réseaux sociaux ce mardi 2 août 2022, il a expliqué les raisons pour lesquelles l’Afrique devrait être dédommagé. Voici son discours :

“Il est maintenant temps de relancer et d’intensifier les discussions sur les réparations pour l’Afrique. En effet, le moment est venu.

Il est temps que l’Afrique, dont vingt millions de fils et de filles ont vu leurs libertés réduites et ont été vendus comme esclaves, reçoive également des réparations.

Le peuple juif, dont six millions ont péri dans les camps de concentration de l’Allemagne hitlérienne, a reçu des réparations, notamment des subventions et un soutien à la patrie.

Les Amérindiens ont reçu et continuent de recevoir des réparations ; les familles nippo-américaines, qui ont été incarcérées dans des camps d’internement en Amérique pendant la Seconde Guerre mondiale, ont reçu des réparations.

En effet, dans le cas d’Haïti, le pays a dû payer des réparations d’un montant de vingt et un milliards de dollars (21 milliards de dollars) aux esclavagistes français en 1825 pour la victoire de la grande Révolution haïtienne, la première dans les Amériques et les Caraïbes qui a libéré les esclaves.

De même, aux États-Unis, les propriétaires d’esclaves recevaient trois cents dollars pour chaque esclave qu’ils possédaient ; les esclaves eux-mêmes ne recevaient rien.

Lorsque les Britanniques ont mis fin à l’esclavage, tous les propriétaires d’Africains réduits en esclavage ont reçu des réparations à hauteur de vingt millions de livres sterling, l’équivalent aujourd’hui de vingt milliards de livres sterling, mais les Africains réduits en esclavage eux-mêmes n’ont pas reçu un centime.

Les effets de la traite des esclaves ont été dévastateurs pour le continent africain et la diaspora africaine, toute la période de l’esclavage ayant étouffé le progrès économique, culturel et psychologique de l’Afrique.”