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Hamed Bakayoko : 10 choses à savoir sur le Premier ministre ivoirien décédé

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Nommé en août dernier au poste de Premier ministre, en remplacement d’Amadou Gon Coulibaly, décédé lui aussi, Hamed Bakayoko, 56 ans, est décédé, ce mercredi 10 mars, en Allemagne, des suites d’une maladie.

Quelles sont les 10 choses à savoir sur ce grand gaillard de la République, figure de la politique ivoirienne depuis ces 20 dernières années, qui vient de mourir ?

Autodidacte : Né en 1965, dans le quartier populaire d’Adjamé, d’un père fonctionnaire et d’une mère décédée lors de son enfance, il a fait des études de mathématiques et médecine sans succès avant de se lancer dans les affaires. Hamed Bakayoko qui n’a aucun diplôme universitaire n’en fait pas un complexe puisqu’il aime dire qu’il a tout appris à l’école de la vie.

Mentors : Dès les années 1980, en fin stratège, il se rapproche du diplomate ivoirien Jean Vincent Zinsou, qui deviendra son mentor. Il fera la connaissance d’Alassane Ouattara au tout début des années 1990.

Homme de médias : Très tôt passionné des médias, il a fait ses premiers pas dans le milieu lors de ses études avec le journal du collège moderne d’Adjamé. Après ses échecs universitaires, il fonde, à 25 ans, Mayama Éditions, la société éditrice du quotidien Le Patriote. Trois ans plus tard, en 1993, il prend les commandes de la radio Nostalgie en Côte d’Ivoire. En 2000, il devient PDG de Nostalgie Afrique.

Culotté : Parallèlement à ses activités professionnelles, il s’engage aux côtés du président Houphouët-Boigny qui mène sa campagne de réélection. Il fait le siège des locaux de la Radiodiffusion-Télévision ivoirienne (RTI), jusqu’à convaincre Ally Coulibaly, alors directeur général de la chaîne, de le laisser passer à l’antenne.

Tribun : Enfant du peuple, il maîtrise aussi bien les codes des milieux populaires que ceux de la grande bourgeoisie. Imposant, fonceur, il sait galvaniser la foule et a facilement été élu maire de la commune (populaire) d’Abobo, en 2018. Son engagement, malgré les critiques, aux côtés de Dj Arafat fait de lui un ministre très apprécié par les fans du roi du couper-décaler.

Soro : Jadis proche de Guillaume Soro, il est devenu un adversaire politique de l’ex-président de l’Assemblée nationale depuis sa disgrâce l’année dernière.  Sa nomination en 2003 en tant que ministre de l’Information avait été l’œuvre de Soro.

Petit Pasqua : En 2011, après l’arrivée d’Alassane Ouattara au pouvoir, il en fait son ministre de l’Intérieur ­ à l’époque, le président l’appelle son « petit Pasqua ». Six ans plus tard, après que des mutineries viennent d’ébranler le pays, il est nommé à la Défense. Entre mai et en juin derniers, lorsque le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly est hospitalisé en France, c’est lui qui assure l’intérim.

Go-between : Depuis sa nomination, il entretient aussi bien ses relations avec le pouvoir que l’opposition. Il est en contact aussi bien avec les proches de Laurent Gbagbo qu’avec ceux d’Henri Konan Bédié.

Ambitions : Nombreux sont ceux qui lui ont prêté l’envie de succéder au chef de l’État, en particulier après le décès de Gon Coulibaly, dont Ouattara avait fait son dauphin. C’est ce qui lui a valu l’hostilité d’une frange du Rhdp. Mais il dément et affirme se consacrer entièrement à sa nouvelle mission.

Deuxième maman : Ce n’est pas un ami de trente ans, comme l’était Gon Coulibaly, mais Hamed Bakayoko est un proche du couple présidentiel. Il dit de la première dame qu’elle est sa « deuxième maman » et a soutenu la volonté de son mari de briguer un troisième mandat.