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Tanzanie / présidentielle : le chef de l’opposition dénonce des « irrégularités de grande ampleur »

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Le mercredi 28 octobre, Tundu Lissu, le principal adversaire du président tanzanien sortant John Magufuli à la présidentielle dénonce sur son compte Twitter, des « irrégularités de grande ampleur » susceptibles de ruiner « l’intégrité du scrutin » en cours en Tanzanie :

« Des informations concernant le vote font état d’irrégularités de grande ampleur, si cela continue, une action démocratique de masse sera la seule option pour protéger l’intégrité de l’élection », prévient-il.

L’opposition et plusieurs observateurs s’inquiètent que le scrutin ne soit pas équitable, soulignant le fait que plusieurs membres de la commission électorale ont été nommés par le chef de l’Etat lui-même. Surnommé le « bulldozer », John Magufuli, 60 ans, issu comme tous ses prédécesseurs, du parti CCM au pouvoir depuis l’indépendance du pays, brigue un second mandat à la tête de la Tanzanie.

Son premier mandat a été marqué par un recul très net des libertés individuelles et des droits humains dans le pays, selon de nombreuses organisations de droits de l’Homme. Le scrutin présidentiel, où concourent 15 candidats, devrait se résumer à un duel avec Tundu Lissu, avocat de 52 ans, récemment rentré en Tanzanie, après avoir réchappé en 2017 à une tentative d’assassinat – politique selon lui, qui a nécessité trois ans de soins et de convalescence à l’étranger.

Sur l’archipel semi-autonome de Zanzibar, régulièrement théâtre de violences électorales et où les électeurs votent non seulement pour le scrutin national mais également pour désigner le président et les parlementaires de l’archipel, la situation s’est nettement tendue le mardi 27 octobre.