Les professionnels et amateurs de cet art corporel qu’est le tatouage ne vont pas apprécier. La réglementation concernant certaines encres utilisées pour les tatouages va changer dès le début de cette année 2022.
Selon l’Agence européenne des produits chimiques (Echa), la composition de certaines encres de tatouage et de maquillage permanent contiendraient “4000 substances chimiques” potentiellement dangereuses pour la santé.
Celles-ci pourraient provoquer “des cancers ou des mutations génétiques”. Ces “irritants cutanés” se révéleraient également dangereux pour la reproduction. “Les pigments d’encre peuvent migrer de la peau vers différents organes, tels que les ganglions lymphatiques et le foie”, apprend-t-on.
Quelles sont les encres concernées par les restrictions ?
Le nouveau règlement signé le 14 décembre 2020 par la présidente de la commission de Bruxelles, Ursula von Der Leyen, qui doit prendre effet le 4 janvier 2022, vise pour l’instant 25 pigments, principalement rouges, oranges et jaunes.
Une liste qui pourrait encore s’allonger d’ici 2023 et inclure des pigments bleus et verts, dont le Blue 15:3 et le Green 7, très utilisés dans le monde du tatouage.
Restrictions injustifiées, selon de nombreux tatoueurs professionnels qui craignent déjà d’éventuelles conséquences économiques. “Cette restriction infondée ne fera que pousser les utilisateurs vers l’utilisation de produits non conformes”, estime le Syndicat national des artistes tatoueurs et des professionnels du tatouage. L’objectif de l’Echa est pourtant de “sécuriser les pratiques”.
Une pétition a même été lancée afin d’essayer de faire pression auprès des institutions pour que le dialogue soit relancé et que le règlement soit revu et réétudié, souligne Grazia.