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Tchad : Les magistrats décident d’une grève illimitée après l’agression d’un de leurs collègues

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Cela fait au moins une semaine que tous les tribunaux sont à l’arrêt. Après trois jours de grève la semaine dernière suite à l’agression d’un de leurs collègues à Mao au nord-ouest du pays, les deux syndicats des magistrats du Tchad ont décidé de se mettre en grève sèche et illimitée depuis mardi 22 mars. Les juges Tchadiens exigent respect et sécurité avant toute reprise du travail.

« Lassitude », c’est le mot que prononcent les magistrats quand on évoque avec eux, les raisons de cette grève sèche et illimitée.

Une lassitude qui s’explique par l’incapacité des pouvoirs publics à mettre aux arrêts ceux qui agressent les magistrats, attaquent des palais de justice.

Djonga Arafi, secrétaire général du syndicat des magistrats du Tchad : « Tous les jours, nous condamnons et mettons en prison des criminels. Tous les jours, nous prononçons des peines à perpétuité, des travaux forcés, etc. Et pour cela, nous avons le droit à une sécurité plus intense. Nous ne pouvons pas exercer une telle fonction sans agents de sécurité et c’est la configuration de toutes les juridictions du pays. Seul Ndjamena s’est vu miroiter quelques éléments de protection. Nous trouvons que ce n’est pas suffisant et nous ne faisons pas mystère de nos revendications. »

Avec RFI