Tedros Adhanom Ghebreyesus affirme que seule une fraction de l’aide apportée à l’Ukraine est consacrée à d’autres crises humanitaires. L’aide à l’Ukraine est “très importante” car elle “a un impact sur le monde entier”, dit-il.
Mais la province du Tigré en Éthiopie, le Yémen, l’Afghanistan ou la Syrie ne reçoivent pas la même attention, ajoute-t-il.
En effet, pour le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), « seule une fraction de l’aide apportée à l’Ukraine est consacrée à d’autres crises humanitaires ». Et Tedros Adhanom Ghebreyesus d’ajouter que la province du Tigré, notamment, ne reçoit pas la même attention.

Les Nations unies ont déterminé que seuls 100 camions par jour de fournitures humanitaires vitales étaient nécessaires pour la région éthiopienne. L’ancien ministre éthiopien, originaire de cette province, tomberait-il lui-même dans le piège du sentiment sélectif de proximité ?
Pour se dédouaner, le chef de l’OMS évoque également les crises négligées du Yémen, de l’Afghanistan et de la Syrie, crises qui ont débuté des années avant l’intervention russe en Ukraine et qui éveillent, elles aussi, des suspicions de crimes de guerre, entre exécutions extrajudiciaires et violences sexuelles.
Si l’intervention en conférence de presse du directeur général détonne avec les habituels appels aux dons, c’est que Tedros Adhanom Ghebreyesus n’hésite pas à inscrire la situation dénoncée dans un système mondial qu’il considère raciste : « Je ne sais pas si le monde accorde vraiment la même attention aux vies des noirs et à celles des blancs».