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Tentative de coup d’Etat en Centrafrique : le Togolais Kag Sanoussi livre son analyse (vidéo)

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La Centrafrique traverse un moment difficile en cette période pré-électorale. Depuis le vendredi dernier, des bruits de bottes sont signalés au nord-ouest de la capitale Bangui faisant craindre aux autorités du pays une déstabilisation.

Dans un communiqué en début de journée, le Gouvernement a clairement indexé l’ancien président François Bozizé d’être derrière cette tentative de déstabilisation.

Dans la foulée, trois des principaux groupes armés en Centrafrique, dont les anti-balaka, proches de François Bozizé, ont annoncé leur fusion dans une entité désignée Coalition des patriotes pour le changement (CPC). Ils ont appelé tous les autres groupes armés à adhérer à leur coalition.

Le Togolais Kag Sanoussi, président de l’Institut international de gestion de conflits, dans une analyse livrée au média RT France ce samedi, craint le pire avec une énième déstabilisation dans ce pays au vu de ce qui s’y déroule.

« La Centrafrique est un pays qui a connu la guerre avec beaucoup de conséquences pour les populations. Donc on ne doit ménager aucun effort pour enrayer la vague de violence qui démarre avec une coalition hétéroclite et insensée de groupes qui, hier, étaient opposés, et qui s’unissent pour mettre en péril la démocratie dans le pays », a-t-il indiqué.

« C’est une situation très regrettable puisqu’on sait l’opposition entre l’ancien président Bozizé et M. Touadéra. Mais si Bozizé est dans cette dynamique, c’est fort regrettable puisqu’il a été déjà à l’origine d’un coup d’Etat (…) Le bon sens doit revenir pour que le débat démocratique prenne le dessus. Car si les mêmes faits se reproduisent, ce serait dommage », a-t-il poursuivi.

« L’alliance entre les anti-balaka, pro-Bozizé, et les anciens Séléka, pro-Djotodjia, ce n’est pas une bonne nouvelle pour le peuple centrafricain. Il est important que la loi fasse autorité et que les uns et les autres reviennent à de bons sentiments ».

Il est à noter que cette situation tendue intervient alors que le pays se prépare à aller aux urnes le 27 décembre prochain. François Bozizé dont la candidature avait été invalidée par le Conseil constitutionnel avait annoncé avoir accepté cette décision.

La vidéo ci-dessous