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Thèse de Doctorat sur les vœux du Président Paul Biya ; vives polémiques sur les réseaux sociaux

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Selon le planning de soutenances de thèses à l’université de Douala, l’étudiant Nlep Biyiha Paul Eric va soutenir ce mercredi 29 juillet 2020 dans la salle des actes du Rectorat de ladite institution, une thèse de Doctorat, PHD en sciences politiques sur les vœux présidentiels. Le Sujet de thèse de doctorat est intitulé : « La présentation des vœux au chef de l’État du Cameroun, 1982-2018 ». Cette thèse a été dirigé par le Pr Onana Janvier.

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Le sujet de recherche de Nlep Biyiha Paul Eric suscite sur la toile une polémique. Certains s’arrêtent sur le titre de la thèse et font leur opinion. Le journaliste Paul Mahel semble ne pas être d’accord sur le type de sujet. « Hier c’étaient les silences présidentiels. Aujourd’hui c’est la présentation des vœux.  Demain sans doute on aura le défilé du 20 mai et la réception au palais. À cette allure nous allons tous avoir le Doctorat ici au pays », écrit-il sur Facebook.

D’autres en répondant à la publication de Paul Mahel essayent de montrer la pertinence d’un tel sujet. « Ce n’est pas le titre qui valide où invalide une thèse, c’est la démarche scientifique qui y est utilisée. Donc sans en connaître le contenu, difficile de critiquer », affirme Paul Guerin Nguimouth Fils. « Tout objet peut faire objet d’étude scientifique. Le sujet peut sembler risible, mais la pertinence se trouve dans son travail et dans la manière avec laquelle il l’a abordé », abonde dans le même sens Stella MB.

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 « Je ne vois pas où est le problème. La présentation des vœux au chef de l’État peut bien faire l’objet d’étude scientifique. Il faut vraiment qu’on édifie la communauté scientifique sur cette pratique qu’elle plaise à certains ou pas. Le problème qui pourrait se poser sur son auteur se situerait sur sa partialité ou son impartialité ou sa neutralité afin d’édifier le public sur tous les contours de ce sujet », pense l’internaute Nicos Nicos.

Fabien Christian Essomba met en exergue la valeur d’un tel sujet. « Ce qui donne de la valeur à une thèse, c’est essentiellement la pertinence de son intérêt épistémologique, autrement dit, son intérêt pour le progrès de la connaissance. Donc, on ne critique par un sujet de thèse à partir de l’émotion suscitée par son libellé. Il faut en pénétrer le contenu, se l’approprier avant d’y exercer sa réflexion. Cultivons les bons réflexes vivant », ajoute-t-il.

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 « Tout dépendra de son questionnement qui donnera de la scientificité au thème. Il y a même déjà eu au Cameroun une thèse portant sur Le français des policiers en fonction: cas de Douala. Et le candidat avait mention très bien à l’issue de sa soutenance »,  poursuit Roger Kam.

En outre, d’autres pensent que le sujet est faisable, mais limite le champ d’action du thésard qui ne pourrait pas avoir une visibilité à l’international. Donc se limiterait au Cameroun.

Pour rappel, ce n’est pas la première fois qu’un étudiant travaille sur le président de la république qui est une institution. En 2015, le journaliste François Marc Modzom a soutenu une thèse en sciences de l’information et de la communication. Sa thèse était intitulée : « Les silences présidentiels. Analyse des dispositifs et du traitement médiatique de la communication politique de Paul Biya, président de la République du Cameroun ». Il a eu la mention Très honorable.

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En 2019, François Marc Modzom a publié un ouvrage, le fruit de sa thèse de doctorat Ph.D. cet ouvrage a pour titre : « Les Silences de Paul Biya : Analyse d’une communication de pouvoir ». L’enseignant-chercheur, journaliste spécialiste d’analyse politique soulève un pan de voile sur les méthodes de communication du président camerounais.

Avec LeBledParle