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Tidjane Thiam : « les pays africains ne demandent pas de faveur »

Crédit photo : sikafinance

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Le financier franco-ivoirien et ancien patron de Crédit Suisse, Tidjane Thiam, appartient au quatuor de haut niveau mis sur pied par l’Union africaine (UA) pour contrer l’hécatombe économique tant redoutée en Afrique, aux côtés de la Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala, du Sud-Africain Trevor Manuel et du Rwandais Donald Kaberuka.

Dans la lignée de ces travaux, il a contribué à la préparation du sommet du 18 mai à Paris, consacré à la relance des économies africaines. Dans une interview au Monde, il rappelle que les pays africains souhaiteraient « pouvoir, comme les autres, prendre et bénéficier de mesures exceptionnelles face à une crise elle-même exceptionnelle ».

Le sommet du 18 mai 2021 est consacré à la relance des économies africaines qui sont très fragilisées par la crise sanitaire. La communauté internationale en fait-elle suffisamment pour aider l’Afrique ?

Je l’ai toujours dit, le développement de l’Afrique est d’abord et avant tout l’affaire des Africains. Par exemple, il leur revient de bien gérer leurs finances publiques et d’être transparents sur la dette. Mais face à un choc de cette ampleur, personne ne peut s’en sortir en comptant uniquement sur lui-même. Les stimuli qui ont été mis en place en Occident ont été financés par la dette et les marchés de capitaux. Les vaccins sont produits et échangés partout dans le monde.

Tous les pays ont donc en quelque sorte bénéficié de l’existence et de la solidarité de la communauté internationale. Des plans de relance d’une ampleur sans précédent ont été mis en place avec une grande célérité et sans s’embarrasser de trop de règles. Je plaide pour la normalisation de l’Afrique. Les pays africains ne demandent pas de faveur, mais simplement de pouvoir, comme les autres, prendre et bénéficier de mesures exceptionnelles face à une crise elle-même exceptionnelle.

Avec lemonde.fr