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Togo / Affaire de projet de coup d’Etat déjoué : communiqué du procureur de la République

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Le procureur de la République près le tribunal de Lomé, Essolissam Poyodi, dans un communiqué en date de ce dimanche 6 décembre 2020, donne suite à l’affaire du projet de déstabilisation des institutions du Togo qui aurait été déjoué.

Le Communiqué du procureur de la République

L’enquête ouverte dans le cadre de l’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et qui a abouti à l’interpellation des nommés DJOSSOU Dodji Yaovi Gérard et ADJAMAGBO-JOHNSON Kafui Brigitte, membres de la Dynamique Monseigneur KPODZRO (DMK) les 27 et 28 novembre 2020, a été clôturée le vendredi 04 décembre 2020.

Les perquisitions menées aux domiciles de ces deniers ont permis la découverte et la saisie de documents et des objets compromettants. Leur exploitation a confirmé l’existence d’un plan de déstabilisation du pays qui devait être exécuté à l’occasion des manifestations publiques prévues le 28 novembre 2020 par la Dynamique. Ces manifestations qui visaient, selon les organisateurs, à exiger le rétablissement de la vérité des urnes de l’élection présidentielle du 22 février 2020 et l’arrêt
des poursuites judiciaires contre « le véritable vainqueur » de cette élection, devraient en réalité, servir de prétexte pour la mise en œuvre de ce plan.

Les deux personnes interpelées ont été présentées dès la clôture de l’enquête au procureur de la République qui a procédé à l’ouverture d’une information judiciaire contre elles, des chefs d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat et de groupement de malfaiteurs. Il a requis contre celles-ci un mandat de dépôt.

La saisine du juge d’instruction se justifie non seulement par la nature criminelle de l’une des infractions retenues, mais aussi par le fait que les personnes susceptibles d’être impliquées dans ce projet criminel sont au-delà des deux personnes interpelées. De même, le projet criminel transcende les frontières nationales.

S’agissant de la mesure privative de liberté, celle-ci vise à garantir la sérénité de l’information judiciaire, en évitant d’éventuelles collusions entre les personnes interpelées et toutes autres personnes pouvant intéresser la procédure.

Sommes toutes, l’information judiciaire permettra au magistrat instructeur, de faire toute la lumière sur les circonstances dans lesquelles les faits incriminés ont été commis, ainsi que le degré de participation de toutes les personnes impliquées.

Fait à Lomé, le 6 décembre 2020

Le Procureur de la République Essolissam POYODI