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Togo : Amour à distance ; 38 maîtres-chanteurs des réseaux sociaux arrêtés par la police

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Trente-huit (38), c’est le nombre de jeunes cyber-escrocs, essentiellement de nationalité nigériane, qui sont tombés dans les mailles de la police nationale en ce début de mois.

Ces jeunes, dans la tranche 20-35 ans, se livraient à des cyber-extorsions, chantage aux nudes, arnaques aux love-chats et à l’héritage. Ils s’attaquaient à des victimes aussi bien au Togo qu’à l’étranger.

Selon les rapports de la police, ces jeunes habitaient dans divers quartiers de Lomé notamment Bè, Adidogomé, Agoè Nyivé et Baguida. Leurs domiciles étaient transformés en cybercafés pour leur basse besogne.

« Ils prennent contact avec leurs victimes via internet sous un faux profil en se faisant passer pour des personnes à la recherche d’une relation amoureuse stable. Ils amènent progressivement, par diverses manœuvres, les victimes à tomber amoureuses d’eux pour que celles-ci leur fournissent des photos de leur intimité.

Puis, les escrocs utilisent ces photos pour du chantage affectif et contraignent leurs victimes à leur remettre d’importantes sommes d’argent ou des biens », a expliqué l’officier de Police, Bakoma qui détaille ensuite leurs manœuvres d’escroquerie à l’héritage.

« S’agissant des arnaques à l’héritage, ces délinquants font croire à leurs victimes à travers des lettres envoyées par mail ou par des réseaux sociaux qu’elles ont hérité d’immenses fortunes malheureusement bloquées sur des comptes bancaires ; et qu’ils ont besoin d’un financement consenti par les victimes elles-mêmes, espérant qu’elles partagent cet héritage fictif. Les victimes n’hésitent pas à se dépouiller complètement au profit des escrocs. »

Les enquêtes se poursuivent. Les perquisitions effectuées à leurs domiciles ont permis de saisir des smartphones, téléphones analogiques, ordinateurs portatifs, routeurs TP Link, des clés USB, plusieurs cartes Sim. Ils seront analysés pour mieux cerner le réseau.

A en croire l’officier, lorsque les gains de cybercriminalité tardent, ces jeunes se recyclent volontiers en bandits de grand chemin en commettant plusieurs sortes de vols avec violence ou usage d’armes à feu.