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Togo : après l’affaire du militaire et de l’infirmier, un taximan agressé par un agent de la douane

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Un chauffeur de taxi a raconté ce jeudi 4 février 2021, sur les ondes d’une radio locale, sa mésaventure avec un agent de la douane à Doèvikpanou, près de Ramco Assivito à Lomé.

L’incident survient alors que cette semaine, un médecin militaire a été arrêté pour des actes de violences perpétrés sur un infirmier.

Le récit du chauffeur de taxi

« J’étais arrivé à Assigamé et je me dirigeais vers Adidogomé quand 2 femmes ont loué le véhicule au niveau de la cathédrale. Je devais les déposer à Ramco en face du marché de poissons (Doèvikpanou) à Assivito. Je suis donc rentré dans l’enceinte avec le véhicule. Mes 2 clientes m’ont dit que leurs marchandises ont été saisies mais elles ne savent pas pour le moment à qui s’adresser. Sans me payer, elles m’ont dit donc d’attendre, ce que je  fit quand un douanier s’approcha de moi pour me dire qu’on ne gare pas de véhicule dans l’enceinte. De faire sortir le véhicule ou si je ne le fais pas, il va me manger tout cru. Je lui ai répondu qu’on ne se querelle pas, j’attends juste de prendre mon argent et je vais rebrousser chemin. Au moment où l’une des 2 femmes m’apportait l’argent, le douanier est venu vers moi et a commencé par me donner des coups de poing en plein visage, m’a griffé et déchiré de force mon habit.  Il saisit la clé de mon véhicule et m’a dit qu’il va me montrer ce qu’il est ».

« Je me suis agenouillé et lui ai demandé pardon que je n’ai pas raison. Je ne pouvais pas savoir qu’on ne rentre pas avec un véhicule dans l’enceinte puisqu‘il n’y avait pas de gardien ni de plaque indiquant cette interdiction. Je ne le connaissais pas et je ne pouvais pas l’agresser ».

« On m’a conduit devant le chef de poste qui a demandé à savoir ce qu’il se passait. J’ai pris la parole à la suite de l’agent qui m’a agressé. Le chef est rentré et leur a dit de me remettre la clé du véhicule. Il m’a aussi remis, par l’intermédiaire d’un de ses collaborateurs, un T-shirt en lieu et place de celui que son collaborateur a déchiré ».

« Nous, chauffeurs de taxi, c’est notre problème de tous les jours. Devant les corps habillés, nous n’avons jamais raison. Quand cela se passe comme je l’ai subi, ils disent que nous ne savons pas où les attaquer. Tu es laissé à toi-même jusqu’à ce que tu ne récupères totalement pour reprendre tes activités ».