Le Ministre Kokou Edem TENGUE a pris part, ce 1er février, au démarrage des travaux du comité de dialogue et de concertation des acteurs portuaires.
Les échanges avec les parties prenantes au cours de cette première session du cadre de dialogue ont porté sur les enseignements de l’opérationnalisation du port sec d’Adétikopé avec un premier transfert de 30 conteneurs de la compagnie CMA CGM et des doléances relatives au transit des véhicules d’occasions vers le Burkina Faso et le Niger.
Relativement à l’opérationnalisation du port sec, les acteurs ont soulevé les lenteurs administratives observées et une hausse des coûts de transit des conteneurs transférés.
Le ministre TENGUE a ainsi pu revenir en détails, sur les frais de services associés au port sec d’Adétikopé et fait remarquer aux opérateurs que s’il y a une hausse des frais, elle est largement compensée par des coûts cachés des opérations d’enlèvement des conteneurs en transit que les opérateurs économiques ne devraient plus subir avec le port sec. Il a parlé des coûts liés à l’attente des camions pour les enlèvements des conteneurs ainsi que des surestaries et des détentions payées par les opérateurs pendant les périodes d’engorgement des terminaux à conteneurs. La disparition de ces coûts cachés devrait être comparée à la hausse observée afin de déterminer l’impact réel de l’opérationnalisation du port sec franc d’Adétikopé.
Il a cependant promis que des mesures de réduction des coûts liés au transfert des conteneurs en transit sur Adétikopé sont à l’étude et exhorté tous les acteurs du cadre de concertation à faire leurs propositions pour l’amélioration de ce processus qui est nouveau.
Le port autonome de Lomé est le premier port à conteneurs du Golfe de Guinée, avec des cargaisons moyennes de marchandises de 29 millions de tonnes par an. Pour le trafic conteneurisé il fait partie désormais des 100 premiers ports mondiaux.
La tendance du trafic portuaire est à la hausse : le trafic du PAL a augmenté de plus de 300% depuis 2014 en passant de 7 millions de tonnes à plus de 29 millions de tonnes aujourd’hui. Le port autonome de Lome dispose d’un fort potentiel de croissance, tant en termes de capacité que de demande.
La mise en place du cadre de dialogue et de concertation des acteurs portuaires est la manifestation de la volonté du Ministère de l’économie maritime de prendre en compte les préoccupations de l’ensemble des parties prenantes afin de concrétiser l’ambition du Président de la république qui souhaite faire de notre pays un hub logistique.