Douze ans après l’adoption de la Loi sur la métrologie légale qui impose l’utilisation du Système International d’unités (SI) de mesures sur tout le territoire et deux ans après la validation d’une étude sur la question, le Togo va passer à la concrétisation.
Le ministère du commerce a lancé une vaste activité de sensibilisation des populations sur l’instauration de ce système dans les transactions et services.
L’objectif est d’informer suffisamment la population sur l’importance de ce système pour l’économie nationale, et susciter son adhésion. Des rencontres ont ainsi déjà démarré et se poursuivront sur tout le territoire, avec les autorités locales, les opérateurs économiques, les représentants des interprofessions, les agriculteurs, ou encore les éleveurs.
“L’utilisation des bol-mesures au Togo, instruments de mesure non conventionnels, devra nécessairement disparaître. De même, la vente en tas doit être délaissée en faveur de la vente au poids par l’utilisation des instruments de mesure conventionnels tels que les balances et les bascules. Ce qui permettra de réduire entre autres les conflits nés des procédures de mesurage ou des quantités mesurées, d’assurer la garantie publique dans les transactions qui se font au poids, de protéger les producteurs et les consommateurs afin d’établir la confiance entre le vendeur et l’acheteur”, explique le SG du ministère, Talime Abe.
Pour le responsable, “l’instauration du système international d’unités (SI) va augmenter le pouvoir d’achat aussi bien des producteurs que des consommateurs et va permettre l’amélioration de leurs conditions de vie, en créant les conditions d’un commerce équitable”. “C’est un système qui vise ainsi le renforcement de la lutte contre la pauvreté”, conclut-il.
Au Togo, la plupart des produits agricoles, de pêche et chasse, et leurs dérivés se font en mesure de tas (tubercules, fruits) ou à l’aide de bols (céréales) dont les capacités varient d’un lieu à un autre.
Avec République Togolaise